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Les inhibiteurs de la pompe à protons : une pratique courante
Selon les données de la Haute autorité de santé (HAS), environ un quart des Français prend régulièrement des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), des médicaments indiqués pour le reflux gastro-œsophagien (RGO) et les ulcères.
Des effets indésirables sur le long terme
Bien que les IPP soient réputés « efficaces et bien tolérés sur le court terme », plusieurs études soulignent leurs effets secondaires potentiels lorsqu’ils sont utilisés sur une longue période. Parmi eux, l’augmentation du risque cardiaque et des troubles neurologiques, notamment la maladie d’Alzheimer.
Dépression et carence en vitamine B12
Un autre aspect préoccupant concerne l’absorption de la vitamine B12. Une étude sur 350 personnes âgées a établi un lien entre la prise prolongée d’IPP et des symptômes de dépression. Ces médicaments, dont l’oméprazole et le lansoprazole, pourraient réduire l’absorption de cette vitamine essentielle, compromettant ainsi le bon fonctionnement du système nerveux.
Un rôle clé de la vitamine B12
La vitamine B12 est cruciale pour le maintien de la santé neurologique. Sa carence peut mener à une série de troubles cognitifs, allant de la dépression à la démence. Par conséquent, un manque de cette vitamine peut sérieusement impacter l’humeur et les capacités cognitives.
Réduire la production d’acide gastrique
Les IPP peuvent bloquer jusqu’à 80 % de la production d’acide gastrique, ce qui affecte l’absorption des nutriments. Ce déficit nutritionnel pourrait être une des raisons expliquant l’augmentation de la dépression et de la mauvaise humeur chez les utilisateurs d’IPP.
Recommandations de la Haute autorité de santé
La HAS souligne que les IPP doivent être prescrits pour une durée maximale de 4 semaines, seulement en cas de pyrosis, de brûlures gastriques post-prandiales ou de régurgitations acides. Un traitement à long terme est rarement justifié.