Table of Contents
Le film L’intérêt d’Adam de Laura Wandel, deuxième long-métrage après Un monde, ouvre la Semaine de la Critique au festival de Cannes et met en lumière un service pédiatrique confronté à des dilemmes humains et institutionnels. Porté par Léa Drucker et Anamaria Vartolomei, ce drame hospitalier sort en salles le 17 septembre 2025.
Une immersion vécue au plus près du service pédiatrique
À la suite d’une décision du juge, Adam, quatre ans, est hospitalisé pour malnutrition. Lucy, infirmière en chef de l’unité pédiatrique, doit faire face à la résistance de l’enfant qui refuse de se nourrir. Elle espère que la présence de Rebecca, la mère d’Adam interprétée par Anamaria Vartolomei, facilitera les choses et la laisse rester un peu au-delà des heures de visites fixées par le jugement.
La jeune mère, accablée par les contraintes économiques et les difficultés personnelles, ne se révèle pas immédiatement conciliatrice, ce qui complexifie le travail de l’équipe médicale. Lucy tente alors de désamorcer les tensions entre Rebecca et le médecin, qui envisage l’évacuation du service par la force.
Course contre la montre et dilemmes humains
Le film montre un huis clos hospitalier où Lucy navigue entre engagements professionnels et impératifs humains. Elle tente d’établir un lien avec Rebecca afin de préserver l’équilibre fragile qui pourrait éviter la perte de la garde de l’enfant. En parallèle, elle fait face à la rigidité de collègues moins sensibles et aux contraintes économiques de l’hôpital, tout en gérant les limites imposées par l’institution judiciaire.
Cette nuit devient une épreuve d’équilibriste: Lucy, avec énergie et calme, cherche à sauver Adam tout en s’appuyant sur l’appui de Rebecca, persuadée qu’elle peut encore agir pour l’avenir de son fils.
Une mise en scène immersive et réaliste
Avant d’écrire le scénario, Laura Wandel a passé plusieurs semaines dans un hôpital bruxellois pour observer le quotidien et les enjeux d’un service pédiatrique. Le film, ultra-réaliste, s’appuie sur la présence exceptionnelle de Léa Drucker et sur le jeune comédien qui incarne Adam, soutenus par le jeu mesuré d’Anamaria Vartolomei.
La caméra, essentiellement en mouvement, se colle à Lucy et aux corps des patients, proposant des plans séquence qui traduisent l’instant présent et l’urgence de l’action. Le récit tient ainsi le spectateur en apesanteur, offrant un regard sur l’état des lieux de l’hôpital et, en creux, sur les tensions de la société.
La dernière tentative, telle un pas de funambule, laisse entrevoir l’espoir d’un équilibre naissant pour Adam.
Distribution et performances
Lea Drucker porte le récit en incarnant Lucy, infirmière en chef, dont l’empathie et la détermination donnent au film son souffle. Anamaria Vartolomei incarne Rebecca, la mère en détresse, dont la lutte pour garder son fils en dépit des obstacles constitue le cœur émotionnel de l’œuvre. Jules Delsart complète le trio en prêtant ses traits à Adam, le jeune garçon confronté à des décisions lourdes de conséquences.
Présenté comme un drame d’auteur, le film bénéficie d’un travail d’interprétation fin et d’un cinéma qui privilégie la proximité et l’humanité dans les couloirs d’un hôpital.
Fiche technique
- Genre : Drame
- Réalisation : Laura Wandel
- Avec : Léa Drucker, Anamaria Vartolomei, Jules Delsart
- Pays : France
- Durée : 1 h 13
- Sortie : 17 septembre 2025
- Distributeur : Memento
Synopsis : Adam, quatre ans, est hospitalisé pour malnutrition après une décision de justice. Lucy, infirmière en chef, autorise la mère d’Adam à rester près de son fils au-delà des heures de visite fixées, mais Rebecca refuse de quitter son enfant. Dans l’intérêt de l’enfant, Lucy s’emploie à soutenir cette mère en détresse.