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Aux États-Unis, l’ingestion du placenta connaît un essor notable, notamment parmi les célébrités. En revanche, cette pratique, appelée placentophagie, est interdite en France, où les professionnels de santé mettent en garde contre ses dangers et soulignent l’absence de preuves scientifiques à son soutien.
Pratique tendance chez les célébrités
Récemment, Calvin Harris a créé la surprise en annonçant sur Instagram, après la naissance de son fils Micah, qu’il avait cuisiné le placenta de sa femme, Vick Hope. Celui-ci a été préparé à la vapeur, déshydraté, et réduit en gélules. De nombreuses stars américaines, telles que Kim Kardashian et Chrissy Teigen, ont également partagé leur expérience de consommation du placenta, vantant ses bienfaits.
Dangers et inefficacité
Les partisans de la placentophagie prétendent que cette pratique aide à la récupération post-accouchement, réduit le risque de baby blues, augmente l’énergie et améliore l’apparence de la peau. Cependant, le professeur Damien Subtil, expert en santé maternelle au CHU de Lille, souligne qu’il n’existe aucune preuve scientifique supportant ces affirmations. Bien que le placenta contienne du fer et des protéines, comme la viande rouge, son absorption ne garantit pas de bénéfices au-delà de la nutrition.
Une tradition ancienne
La consommation du placenta remonte à des temps anciens, avec des références dans des récits médiévaux soulignant ses prétendues vertus pour la fertilité et la vitalité postpartum. En Chine, durant la dynastie Ming, le placenta était même considéré comme un aliment nutritif et anti-âge. Toutefois, les spécialistes rappellent que l’absorption d’un organe, même riche en cellules jeunes, est peu susceptible de prolonger la jeunesse, car ces cellules sont détruites par le système digestif.
Cadre juridique en France
Depuis 2012, le placenta est classé comme un déchet médical en France, ne pouvant être conservé que pour des usages scientifiques ou thérapeutiques, et ce, avec le consentement écrit de la mère. Cette réglementation vise à prévenir tout risque bactériologique et à empêcher les dérives commerciales. En accouchant à domicile sans assistance, certaines femmes essaient de contourner cette loi, mais les experts mettent en garde contre les risques, notamment celui d’hémorragie.
Alternatives nutritives
Pour bénéficier des apports nutritifs souvent associés à la consommation du placenta, les professionnels de santé recommandent d’opter pour une alimentation riche en poissons gras, légumes verts, fruits, noix et graines. Le professeur Subtil conseille également de bien se reposer après l’accouchement, comparant cette période à un trek où il est essentiel d’économiser son énergie.