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Des évolutions importantes se dessinent dans le traitement de l’obésité. D’ici l’été, deux traitements innovants pourraient être proposés par les médecins généralistes pour aider les patients à perdre du poids: Wegovy et Mounjaro. Ces molécules, issues de la famille des analogues du GLP-1, s’inscrivent dans une stratégie plus large de gestion du poids et de la glycémie. Cette évolution s’inscrit dans une approche globale de la prévention et du traitement des comorbidités liées à l’obésité.
Wegovy et Mounjaro : deux médicaments innovants
Wegovy et Mounjaro proviennent respectivement de Novo Nordisk et du laboratoire Eli Lilly. Ces deux médicaments appartiennent à la famille des analogues du GLP-1 (aGLP-1). Ils agissent en se fixant sur les récepteurs GLP-1, des protéines qui régulent la glycémie et l’appétit, ce qui peut favoriser une perte de poids et une meilleure régulation du sucre sanguin.
Le Wegovy peut entraîner une perte de poids comprise entre 15% et 17%, et offrir une réduction du risque cardiovasculaire d’environ 15%. Ces chiffres soulignent le potentiel de ces traitements dans le cadre d’un plan global de prise en charge de l’obésité et de ses complications.
Ces traitements s’administrent par injection sous-cutanée dans l’abdomen, une fois par semaine. À ce stade, ils ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie et restent accessibles principalement via des médecins spécialisés en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou en nutrition, ce qui peut limiter l’accès pour certains patients.
Modalités d’administration et coût
Les deux médicaments s’administrent par injection dans l’abdomen une fois par semaine et coûtent environ 300 euros par mois. Actuellement, ils ne bénéficient pas d’un remboursement par l’Assurance maladie, ce qui peut représenter un obstacle financier pour certains patients.
La prescription est pour l’instant réservée à des médecins spécialisés en endocrinologie-diabétologie-nutrition ou à des praticiens compétents en nutrition. Cette restriction complique l’accès et peut prolonger les délais avant le début d’un traitement pour les patients qui en auraient besoin.
Conditions d’accès et cadre d’utilisation
Une procédure d’autorisation doit être lancée pour permettre aux médecins généralistes de prescrire ces deux substances. Cette démarche viserait à élargir l’accès tout en restant encadrée, afin d’éviter un usage inapproprié.
Les indications resteraient destinées à des patients avec un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 35, et chez qui les régimes et traitements classiques n’ont pas donné de résultats suffisants. Elles pourraient également concerner les personnes souffrant d’une maladie chronique associant 18 pathologies, comme le diabète de type 2, lorsque le traitement est nécessaire dans ce contexte.
Enjeux pour les patients et le système de soins
Ouvrir la prescription aux médecins généralistes pourrait faciliter l’accès et réduire les délais pour obtenir ces traitements. Cela apporterait une option thérapeutique complémentaire dans la lutte contre l’obésité et les maladies associées, tout en soulignant l’importance du suivi médical et des adaptations du mode de vie. Toutefois, l’objectif reste la perte de poids et l’amélioration de la santé globale, et non un usage à des fins esthétiques.