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Une étude réalisée par des scientifiques de l’Université de Toulouse, révélée récemment, met en avant la présence alarmante de microplastiques dans nos maisons et nos voitures. Selon les chercheurs, nous inhalons chaque jour environ 68 000 microparticules provenant de nos espaces de vie intérieurs.
Une quantification surprenante des microplastiques
Les résultats de cette étude, consultés ce jeudi, montrent que les microplastiques sont présents par dizaines de milliers dans nos environnements quotidiens. Jeroen Sonke, directeur de recherche au CNRS, souligne que la quantité de particules fines, inférieures à 10 micromètres et invisibles à l’œil nu, est bien plus importante que ce que l’on pensait auparavant : « C’est 100 fois au-delà des premières estimations ».
Pour mener à bien leur recherche, les scientifiques ont prélevé des échantillons d’air dans divers lieux tels que des appartements, des bureaux et des habitacles de voitures, où nous passons plus de 90 % de notre temps.
Des microplastiques dans nos poumons
Le problème majeur réside dans le fait que le corps humain ne peut pas filtrer ces microplastiques. Jeroen Sonke alerte sur le fait que ces particules peuvent « rester dans les poumons pendant un temps important ». De plus, il explique que ces microplastiques contiennent des additifs qui peuvent être libérés à l’intérieur de notre corps, atteignant les cellules pulmonaires et se diffusant dans le sang.
Ces substances soulèvent des inquiétudes quant à leur impact sur la santé, pouvant affecter les fonctions endocriniennes et augmenter le risque de cancer. Le chercheur espère que ces nouvelles informations inciteront les industriels à repenser les matériaux qu’ils utilisent.
D’autres préoccupations de santé publique
Cette découverte s’inscrit dans un contexte plus large de préoccupations sanitaires. Par exemple, une étude récemment publiée dans la revue The Lancet indique que 15 millions de vies pourraient être sauvées grâce à de meilleures mesures de prévention du cancer du foie. De plus, des particules de dioxyde de titane, également considérées comme cancérigènes, ont été détectées dans le lait maternel et d’autres produits laitiers.