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L’inquiétude grandit en Sierra Leone alors que le nombre de cas de Mpox recensés depuis le début de l’année dans le pays a atteint 5.009. À ce jour, 46 décès ont été signalés en raison du virus, selon un bilan publié mercredi soir par le ministère de la Santé.
Une situation alarmante à Freetown
Parmi les 5.009 cas, 2.795 l’ont été dans la seule capitale sierra-léonaise, Freetown. Le gouvernement de ce pays d’Afrique de l’Ouest a intensifié ses campagnes de surveillance auprès des communautés pour endiguer la propagation de la maladie.
Des efforts accrus pour le dépistage
« Nos équipes sanitaires sont à pied d’œuvre pour inspecter les familles et foyers des différentes communautés à la recherche de cas suspects », a déclaré Foday Sahr, directeur exécutif de l’Agence nationale de santé publique de Sierra Leone, dans une interview avec l’AFP. Il a également précisé que le nombre de centres de dépistage a été porté à neuf dans le pays, principalement à Freetown et dans plusieurs grandes villes. Un suivi intensifié des cas est également en cours dans les districts. Le gouvernement de Sierra Leone a reçu environ 206.000 doses de vaccin contre le virus de la part de ses partenaires.
Un passé récent marqué par l’Ebola
Le Mpox, causé par un virus de la même famille que celui de la variole, se manifeste principalement par une forte fièvre et l’apparition de lésions cutanées, appelées vésicules. Identifiée pour la première fois en République démocratique du Congo en 1970, la maladie était jusqu’alors confinée à une dizaine de pays africains. Cependant, elle a commencé à se répandre à l’échelle mondiale en 2022, touchant notamment des pays développés où le virus n’avait jamais circulé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d’alerte en 2024 face à cette épidémie. La Sierra Leone, qui compte environ huit millions d’habitants, a déjà été gravement touchée par l’épidémie d’Ebola, qui a fait environ 4.000 morts, dont près de 7 % du personnel de santé, entre 2014 et 2016.