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Nevers : des vols médicaux pour lutter contre les déserts médicaux

by charles

Le dispositif existe depuis janvier 2023 pour Nevers. Depuis cette date, des médecins spécialistes peuvent venir de Dijon via un pont aérien, afin de renforcer les équipes de l’hôpital public de Nevers. Cet arrangement vise à améliorer l’accès aux soins spécialisés dans une zone marquée par des déserts médicaux. Il s’inscrit dans une démarche régionale de coopération entre le CHU de Dijon et l’hôpital de Nevers.

Contexte et mécanisme du pont aérien

Depuis janvier 2023, le pont aérien permet à des médecins spécialistes de Dijon de rejoindre Nevers pour renforcer l’offre de soins. L’objectif est d’offrir des consultations spécialisées — cardiologues, pneumologues, néphrologues — directement à Nevers et d’éviter des déplacements longs pour les patients. Le dispositif représente une réponse opérationnelle face à l’enjeu des déserts médicaux et à la difficulté d’attirer des spécialistes dans les territoires éloignés. Le CHU de Dijon coopère étroitement avec l’hôpital public de Nevers pour assurer la coordination et la logistique.

Renforcement annoncé et implications pratiques

Ce samedi 3 mai, le maire de Nevers, Denis Thuriot, a annoncé un renforcement de cette liaison aérienne, avec un passage prévu de un vol par semaine à trois vols par semaine. Il a ajouté que ce pont serait ouvert aux médecins libéraux, mais aussi à tous ceux qui en ont besoin, y compris dans le monde de l’entreprise. Cette mesure vise à offrir un accès plus rapide à des consultations spécialisées et à soutenir les équipes médicales locales.

Le maire rappelle l’intérêt logistique et humain: les médecins veulent rentrer le soir et préserver leur vie familiale. « Quand j’ai des médecins qui veulent bien venir aider leurs collègues à Nevers, ils veulent rentrer le soir, ils veulent profiter de leur famille. 6 heures de voiture par jour, ils ne le font pas. 35 minutes en avion, ils le font », a-t-il déclaré.

Il précise aussi que l’hôpital de Nevers prendra en charge les coûts et que les autorités de santé doivent soutenir ce dispositif, dans le cadre d’un partenariat avec le CHU de Dijon.

Bilan et dynamique opérationnelle

Depuis la mise en place du pont aérien, organisé chaque jeudi, l’hôpital de Nevers a financé pas moins de 200 billets aller-retour. Ces vols permettent à des médecins spécialistes — cardiologues, pneumologues, néphrologues, et autres — de réaliser des consultations à Nevers et d’élargir l’accès aux soins spécialisés pour les patients locaux.

Écologie et perspectives d’avenir

La mesure est présentée comme plus écolo qu’elle n’y paraît au premier abord. L’impact environnemental est défendu par le maire comme largement compensé par le fait que les patients de Nevers n’ont pas à se rendre en voiture à Dijon, à 180 km, pour des consultations. Selon lui, il vaut mieux quelques médecins qui voyagent en petit avion que de nombreux usagers effectuant chacun un long trajet automobile.

Le maire évoque même l’idée de développer un système similaire pour les internes en médecine, via une offre « flying juniors », afin d’attirer et de former les internes sans alourdir les trajets. Ce projet est discuté comme une réponse innovante à la pénurie d’effectifs dans les hôpitaux locaux et à l’enjeu des déserts médicaux en France.

Réflexions et potentiel d’extension

Face à la réalité des déserts médicaux, cette initiative pourrait inspirer d’autres territoires où de petits hôpitaux dépendent de grandes structures et peinent à attirer des médecins. Le maire de Nevers souligne que le succès du pont aérien dépendra du soutien des autorités sanitaires et de l’évaluation continue des bénéfices pour les patients et les professionnels de santé.

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