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L’arrivée de la quarantaine s’accompagne de son lot de changements physiques : cheveux blancs, calvitie pour certains, début de perte de masse musculaire et élargissement notable du bas-ventre. Avec un mode de vie de plus en plus soutenu, le stress augmente et les responsabilités aussi. Passé ce cap, beaucoup remarquent l’apparition d’un ventre qui n’était pas présent auparavant. Chez de nombreux Français, ce ventre peut devenir une source de stress et de culpabilité, mais il est tout à fait normal qu’il fasse son apparition.
Moins d’œstrogènes, un facteur important de la prise de poids chez la femme
Selon la Dre Sarah Kdouh, médecin généraliste-nutritionniste, il existerait quatre facteurs principaux liés à la prise de poids abdominale chez la femme après 35 ans. On observe alors une chute des œstrogènes, hormones clés dans l’augmentation de la masse musculaire et la protection des os. Cette diminution s’explique par une moindre sécrétion hormonale avec l’âge, ce qui entraîne une baisse du métabolisme et favorise le stockage des graisses.
“L’œstrogène vous aide à dépenser de l’énergie ; c’est donc la diminution de sa sécrétion qui entraîne une baisse de notre métabolisme. Plus on avance en âge, moins cette hormone est produite. Ainsi, la diminution des œstrogènes favorise le stockage des graisses.” – Dre Sarah Kdouh
Comment le microbiote change avec l’âge ?
La chute des œstrogènes n’est pas la seule cause du gonflement du ventre à la quarantaine. Avec le temps, le microbiote – ou flore intestinale – évolue et peut influencer directement la digestion. Il assure la fermentation des substrats et des résidus alimentaires non digestibles, jouant un rôle clé dans l’équilibre intestinal.
Plusieurs facteurs peuvent modifier le microbiote: perturbateurs endocriniens, caféine, alcool, tabac ou pollution. En cas d’altération, l’intestin peut devenir plus perméable et sécréter davantage d’eau, provoquant diarrhée et ballonnements. “Avec l’âge, notre microbiote est mis à rude épreuve et subit des changements. Le déséquilibre peut entraîner une inflammation chronique et influencer la résistance à l’insuline, contribuant à un désordre hormonal.” – Dre Sarah Kdouh
Le métabolisme : un facteur-clé après 40 ans
Le passage à la quarantaine s’accompagne souvent d’un ralentissement du métabolisme. La Dre Kdouh rappelle que l’apparition d’un ventre après 40 ans est liée à ce ralentissement, avec une moindre sécrétion hormonale qui peut favoriser la perte musculaire et osseuse. L’apport calorique peut devenir déséquilibré, et les aliments riches en graisses, en sucres ou en sel ont tendance à se stocker davantage au niveau de l’abdomen.
Une production de collagène en baisse
La diminution du collagène, protéine structurale essentielle, contribue également à l’apparition du ventre après 40 ans. Le collagène participe à l’élasticité et à la stabilité des tissus, mais sa production décline dès 25 ans. Ce recul peut entraîner un relâchement musculaire, particulièrement marqué chez les femmes après les grossesses, favorisant la sensation de ventre distendu.
“La diminution du collagène entraîne un relâchement musculaire, ce qui peut favoriser l’apparition du ventre après 40 ans.” – Dre Sarah Kdouh
Ballonnements : leur rôle dans le ventre gonflé
Le gonflement abdominal est principalement lié à des facteurs hormonaux, mais les ballonnements jouent aussi un rôle important. Ils peuvent devenir persistants et aggraver l’impression de ventre gonflé. Pour y remédier, il convient d’évaluer la vitesse à laquelle on mange, la mastication et les aliments consommés.
Adapter ses habitudes alimentaires peut réduire les ballonnements et améliorer le confort digestif. “L’axe cerveau–estomac–intestin est primordial lors d’un repas, car ces organes interconnectés permettent une meilleure digestion.” – Dre Sarah Kdouh
Quelle alimentation pour atténuer l’apparition du ventre après 40 ans ?
Pour limiter l’apparition du ventre après 40 ans, privilégier une alimentation faiblement inflammatoire est clé. Le régime méditerranéen est particulièrement recommandé: riche en oméga-3, faible en produits transformés et axé sur une glycémie mieux maîtrisée grâce à une consommation régulière de céréales et de légumineuses.
Les légumineuses jouent un rôle important grâce à leurs phytoœstrogènes, qui peuvent contribuer à compenser partiellement le manque d’œstrogènes et à réduire l’inflammation des cellules abdominales. “Elles contribuent à limiter l’inflammation et peuvent aider à moduler l’impact hormonal sur l’abdomen.” – Dre Sarah Kdouh
Pour éviter les pièges des régimes restrictifs, privilégier des assiettes rassasiantes et à faible index glycémique, et avancer pas à pas tout en restant actif physiquement restent les meilleures approches.
- Adopter un régime faiblement inflammatoire, semblable au régime méditerranéen, riche en oméga-3 et pauvre en produits transformés.
- Accorder une place aux légumineuses pour leurs phytoœstrogènes et leur influence sur l’inflammation.
- Éviter les régimes restrictifs; privilégier des assiettes complètes avec des féculents à faible index glycémique.
- Maintenir une activité physique régulière et progresser étape par étape pour favoriser la perte de graisse abdominale et le tonus musculaire.
Mise en pratique : conseils simples et efficaces
Pour agir concrètement après 40 ans, combinez une alimentation anti-inflammatoire avec une activité physique adaptée. Prenez le temps de manger, travaillez la mastication et privilégiez des aliments peu transformés. En cas de ballonnements persistants, explorez les habitudes et les choix alimentaires qui pourraient les aggraver et ajustez-les progressivement.