Table of Contents
Le cancer colorectal : un enjeu de santé publique
Nous ne sommes pas égaux face au risque de développer un cancer colorectal. Le dépistage et la prévention sont essentiels pour une meilleure guérison. Le point sur les causes et les facteurs de risques.
Un polype intestinal en cause dans plus de 90 % des cas
Détecté à un stade précoce, le cancer du côlon ou du rectum se soigne très bien, avec plus de 80 % de guérison. L’important, c’est de connaître ses facteurs de risque et de pratiquer un dépistage tous les deux ans, dès l’âge de 50 ans.
Plus de 90 % des cancers du côlon se développent à partir de polypes, de petites lésions précancéreuses qui se forment sur la paroi intestinale. Une coloscopie permet de les visualiser et, éventuellement, de les retirer lors de l’examen, pour éviter qu’elles se transforment en cancer quelques années plus tard.
Qui est à risque de cancer du côlon ou du rectum ?
Nous ne sommes pas égaux face au risque de cancer du côlon. Schématiquement, on peut classer la population française selon trois profils.
Les personnes à risque très élevé
Elles représentent 1 à 2 % de la population. Ces personnes appartiennent à des familles qui se transmettent des maladies héréditaires dues à une mutation génétique, comme le syndrome de Lynch ou les polyposes familiales. Les personnes concernées se voient proposer une coloscopie tous les ans.
Les personnes à risque élevé
Dans leur famille, des parents proches au 1er degré (père, mère, frère, sœur et enfants) ont eu un cancer colorectal ou des polypes intestinaux avant l’âge de 65 ans. Ces patients ont un « terrain génétique » qui les prédispose aux polypes et à ce type de cancer. Un suivi par coloscopie est fortement recommandé.
Coloscopie : à quel âge faut-il démarrer ?
Les recommandations sont de commencer les coloscopies cinq à dix ans avant le cas le plus précoce dans la famille; au plus tard à 40 ans. Par exemple, si votre père a eu un cancer du côlon à 40 ans, il faut commencer à faire des coloscopies à partir de 30 ans. Le rythme des contrôles par coloscopie varie de trois à cinq ans, selon les cas. Les patients souffrant de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin sont également à risque élevé de cancer colorectal.
Les personnes à risque moyen
Environ 80 % de la population française correspond à ce profil. Dans cette situation, l’âge est le principal facteur de risque de cancer du côlon. Ce risque augmente après 50 ans. C’est la raison pour laquelle un dépistage de sang dans les selles, à faire à domicile, est proposé systématiquement tous les deux ans, gratuitement, à toutes les personnes de 50 à 74 ans.
Les autres facteurs de risque du cancer colorectal
Une consommation excessive de viande rouge, de charcuterie et de graisses animales
Elle augmente le risque de développer un jour un cancer du côlon. Le pire, ce sont les grillades qui contiennent des substances cancérigènes.
Le surpoids et l’obésité
Ils conduisent à une inflammation chronique et une prolifération cellulaire dans différents organes, dont le côlon, ce qui favorise l’apparition d’un cancer.
La sédentarité
La sédentarité affaiblit les défenses immunitaires ce qui crée, là encore, un terrain favorable au développement de cellules cancéreuses. Des études scientifiques ont montré que la pratique régulière d’une activité physique, comme 30 minutes de marche par jour, diminue le risque de cancer colorectal d’environ 25 %.
L’alcool et le tabac
Cumulées à d’autres paramètres comme le surpoids, la malbouffe et la sédentarité, ces habitudes multiplient les risques de tumeurs du côlon.
Diarrhée, constipation : restez vigilants
Les troubles fonctionnels intestinaux, comme la diarrhée et la constipation, n’augmentent pas le risque de cancer du côlon, mais il faut être vigilant dans certains cas. Tout changement inhabituel dans le transit doit alerter.