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Une récente étude publiée dans la revue koweïtienne du Dasman Diabetes Institute (DDI) met en évidence les dangers de la privation de sommeil, même sur une courte durée. Cette recherche démontre que le manque de sommeil peut favoriser l’apparition de maladies telles que l’obésité, le diabète et les troubles cardiovasculaires. Selon les résultats, une seule nuit sans sommeil peut entraîner une augmentation des cellules immunitaires liées à l’inflammation chronique, un facteur déterminant dans le développement de l’obésité. Heureusement, ce phénomène s’inverse dès que le sommeil est rétabli.
Les risques pour la santé
La docteure Fatema Al-Rashed, chercheuse au DDI et principale auteur de l’étude, souligne l’importance croissante de cette problématique de santé publique. *« L’essor des technologies, l’augmentation du temps d’écran et l’évolution des modes de vie perturbent le sommeil. Ces dérèglements ont des répercussions profondes sur notre système immunitaire et notre santé globale »,* déclare-t-elle.
Le rôle-clé du sommeil
Les chercheurs ont réparti les participants en trois groupes selon leur indice de masse corporelle (IMC) : minces, en surpoids et obèses. L’étude a révélé que les participants obèses avaient une qualité de sommeil significativement inférieure et une inflammation chronique plus marquée par rapport aux individus minces. De plus, les personnes en surpoids et obèses présentaient une concentration plus élevée de monocytes non-classiques (NCM), des cellules immunitaires essentielles dans le contrôle de l’inflammation.
Perspectives de recherche
Les scientifiques poursuivent leurs travaux pour mieux comprendre les mécanismes reliant le manque de sommeil, les monocytes, l’inflammation et l’obésité. Ils envisagent d’évaluer l’impact d’interventions visant à améliorer la qualité du sommeil chez les personnes en surpoids, afin de déterminer leur potentiel à réduire l’inflammation. *« Nous espérons que cette recherche pourra influencer les politiques de santé publique en intégrant le rôle vital du sommeil »,* ajoute Fatema Al-Rashed.
La médecin conclut en précisant que promouvoir une meilleure qualité de sommeil devrait être une priorité, tout autant que la promotion d’une alimentation saine. Des réformes sur le lieu de travail et des campagnes de sensibilisation pourraient aider à améliorer les habitudes de sommeil, particulièrement pour les populations les plus exposées à la privation de sommeil en raison de leurs obligations professionnelles.