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Chaque été, les idées reçues sur le bronzage et les coups de soleil resurgissent, alors même que la réalité scientifique les dément : crème solaire inutile pour les peaux mates, coups de soleil utiles pour mieux bronzer, baignade comme remède contre les brûlures…
Idées reçues sur le bronzage : alertes du ministre et données de santé
Face à des tendances inquiétantes relayées par des vidéos sur les réseaux sociaux, le ministre de la santé, Yannick Neuder, a pris la parole au milieu de l’été pour mettre en garde la population. « “Sun-tattoo”, “burn-lines”, “tan-lines”… Ne sacrifiez pas votre peau pour trente secondes de buzz », a-t-il mis en garde dans une vidéo publiée le 28 juillet. « S’exposer au soleil sans crème ni aucune protection, parfois même avec des huiles ou du monoï, se faire un tatouage éphémère sur la peau en prenant un coup de soleil : il faut arrêter tout ça, c’est très dangereux », insistait-il.
Les autorités sanitaires rappellent qu’il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique. En France, entre 140 000 et 245 000 cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année, dont 85 % sont attribuables à une exposition excessive aux ultraviolets (UV). Dans ce contexte, la diffusion de contenus valorisant l’exposition sans protection inquiète les professionnels de santé.
Exemples d’idées reçues et réalité évoquée par les spécialistes
Le phénomène observé sur certaines plateformes numériques encourage des pratiques destinées à afficher des marques de bronzage prononcées, au détriment de la santé cutanée. Plusieurs croyances persistent malgré les alertes scientifiques :
- Que la crème solaire serait inutile pour les peaux mates ;
- Que prendre des coups de soleil favoriserait un bronzage meilleur ou plus durable ;
- Que se baigner après une brûlure solaire ferait disparaître l’effet du coup de soleil.
La professeure Caroline Robert, cheffe du service de dermatologie du centre Gustave‑Roussy, passe en revue ces idées reçues et rappelle que la réalité scientifique contredit ces pratiques. Le caractère séduisant de certains « challenges » sur les réseaux sociaux ne doit pas faire oublier les risques documentés liés aux UV.
Communications publiques et portée des messages en 2025
Le message du ministre vise à contrer une mode de mise en danger volontaire pour obtenir de la visibilité en ligne. Il s’inscrit dans une séquence de communications publiques qui cherche à sensibiliser aux conséquences à long terme des expositions répétées sans protection.
Les autorités et spécialistes soulignent que, bien que l’envie de bronzer soit ancienne et largement partagée, les pratiques adaptées à la santé cutanée doivent primer sur les tendances éphémères. Les chiffres des diagnostics annuels de cancers cutanés servent de rappel chiffré de l’enjeu.
Ce que disent les experts et suite possible
Sans entrer dans des recommandations médicales détaillées, les propos du ministre et l’intervention de spécialistes comme la professeure Caroline Robert visent à dissuader les comportements à risque mis en scène sur les réseaux sociaux. La mobilisation des autorités en période estivale montre la volonté de freiner la diffusion de pratiques dangereuses pour la peau.
La question reste d’actualité tant que ces contenus continuent de circuler, et les acteurs de la santé publique maintiennent une vigilance accrue sur la communication et l’éducation autour de l’exposition solaire.