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À mesure que l’on avance en âge, les liens sociaux jouent un rôle déterminant pour la santé mentale et physique. Des données récentes issues d’une étude internationale montrent que les seniors entourés et connectés présentent de meilleurs indicateurs de bien-être et de longévité.
Exploration des effets des relations sociales sur la santé et des possibilités de renforcer un réseau social solide en vieillissant.
Une classification en trois groupes selon les relations entretenues
Les chercheurs ont identifié trois profils distincts décrivant les comportements sociaux des personnes âgées : les relations « enrichies », les relations « ciblées » et les relations « restreintes ». Ces catégories permettent de mieux comprendre comment le nombre et la diversité des liens influencent le bien-être et la santé globale.
Relations « enrichies »
Les personnes décrites comme ayant des relations enrichies entretiennent des liens étendus, s’impliquent activement socialement et ressentent rarement la solitude. Dans ce groupe, le taux de couples mariés est le plus élevé.
Relations « ciblées »
Les seniors avec des relations ciblées disposent de connexions sociales moins nombreuses avec des personnes différentes, mais bénéficient de liens solides et d’interactions fréquentes entre elles. Le taux de mariage est légèrement inférieur, et ces individus se sentent rarement seuls comme dans le groupe enrichi.
Relations « restreintes »
Ce dernier groupe présente le moins de mariages et des liens principalement familiaux. Le sentiment de solitude y est le plus élevé, avec des répercussions sur la santé et le bien-être.
Un impact sur la santé physique et mentale
« L’isolement social et la solitude peuvent avoir des effets corrosifs sur la santé mentale et physique », avertit Lissette Piedra, docteure à l’Université de l’Illinois et autrice de l’étude. Le groupe aux relations restreintes rapporte davantage de problèmes de santé et un niveau de bien-être moins élevé que celui des personnes ayant des réseaux enrichis.
« Nous savons que ces réseaux sociaux sont particulièrement importants à mesure que nous vieillissons et que la solitude a d’énormes répercussions sur la santé cognitive et physique », précise l’autrice. Une autre étude, publiée en début d’année, avait déjà mis en évidence les liens entre solitude et maladies cardiovasculaires.
Plus on vieillit, plus on est seul
Il est préoccupant de constater qu’au fil du temps, de plus en plus de personnes se retrouvent avec des relations restreintes. Le vieillissement peut s’accompagner d’une diminution des liens forts et variés, en raison notamment de la mauvaise santé, de la perte d’un proche, de difficultés économiques, de discrimination, de barrières linguistiques ou de conditions de vie dans des zones rurales ou peu sûres.
Pour autant, l’étude dévoile une perspective rassurante : une majorité de personnes qui passent du groupe « ciblées » à d’autres configurations voient leur réseau évoluer vers des relations « enrichies ». Cela démontre qu’il est possible de renouer des liens à tout âge, et que les réseaux sociaux peuvent se renforcer avec le temps.
« Nous avons constaté une évolution vers des réseaux plus solides dans tous les groupes. Cela nous donne des raisons d’espérer », affirme la chercheuse.