Home SantéSOPK : cinq questions sur le syndrome des ovaires polykystiques, maladie méconnue qui touche une femme sur sept

SOPK : cinq questions sur le syndrome des ovaires polykystiques, maladie méconnue qui touche une femme sur sept

by Saliha

SOPK : Comprendre le syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est un trouble fréquent, considérée comme la première cause d’infertilité chez les femmes. Selon l’Inserm, il touche environ une femme sur sept, mais reste largement méconnu. En effet, 70% des femmes concernées ne savent pas qu’elles en souffrent. Éva Lecoq, touchée par cette maladie hormonale, partage son témoignage : « J’ai été diagnostiquée à 21 ans alors que j’avais des signes dès mes 14 ans. » Pour sensibiliser davantage à cette condition, elle a cofondé avec sa sœur Solène, Sova, une start-up dédiée à l’accompagnement des femmes atteintes du SOPK.

Les conséquences du SOPK sur la vie des femmes

La vie d’Éva Lecoq a profondément changé depuis qu’elle a pris conscience de son état : « Auparavant, je n’avais pas mes règles et je prenais du poids sans raison. Aujourd’hui, mes règles sont régulières et mes symptômes ont diminué. » Bien que le SOPK soit toujours présent, elle parvient à mieux le gérer. En ce premier septembre, Journée mondiale de sensibilisation au SOPK, il est essentiel d’attirer l’attention sur cette maladie, souvent moins connue que l’endométriose, mais qui reste la principale cause d’infertilité féminine.

Acné, pilosité excessive, infertilité… Quels sont les symptômes du SOPK ?

Le SOPK est un dérèglement hormonal qui affecte entre 7 et 15% de la population féminine, soit presque deux millions de femmes en France. C’est un trouble avec lequel on naît et qui ne peut être guéri. Ce syndrome entraînant une production excessive de testostérone engendre divers symptômes, créant de l’inconfort. Éva Lecoq précise que chaque femme peut manifester ces symptômes différemment.

Parmi les manifestations les plus courantes, on retrouve :

  • Absence de règles ou irrégularité menstruelle
  • Signes d’hyperandrogénie tels que l’acné et la pilosité excessive
  • Prises de poids inexpliquées ou difficultés à perdre du poids
  • Fatigue chronique, anxiété, et troubles de l’humeur

Une femme sur deux atteinte de SOPK développera également un diabète de type 2 avant l’âge de 40 ans, ce qui souligne la gravité de ce syndrome.

Le SOPK : un diagnostic difficile

Le SOPK est souvent sous-diagnostiqué, avec 70% des cas non détectés. Pourtant, Éva Lecoq assure que le diagnostic n’est pas si complexe. Son propre parcours a duré sept ans avant qu’elle ne découvre le nom de sa maladie. « Mes règles sont apparues très tardivement. J’ai été mise sous pilule sans qu’on évoque le SOPK, ce qui a conduit à des troubles du comportement alimentaire. Ce n’est qu’en 2019 que j’ai commencé à m’informer sur le sujet et que j’ai partagé mes symptômes avec un gynécologue. » Ce dernier lui a simplement conseillé de perdre du poids sans lui fournir d’autres solutions.

Un manque de traitement spécifique

À l’heure actuelle, le traitement principal prescrit est la pilule contraceptive, qui peut aider à rétablir l’équilibre hormonal et à réduire les symptômes. Cependant, celle-ci n’est pas sans effets secondaires et n’est pas adaptée à toutes les femmes. Éva Lecoq souligne également le manque d’informations disponibles sur le SOPK : « Nous ne trouvions que quelques articles en ligne qui ne proposaient aucune véritable solution. » En réponse à ce vide, les deux sœurs ont décidé de fonder Sova.

Sova : Une initiative pour le bien-être des femmes

La start-up Sova a vu le jour en 2021, deux ans après le diagnostic d’Éva. « Nous avons mené des recherches et testé différentes approches pour améliorer notre qualité de vie, » explique-t-elle. Face à l’absence de produits adaptés en France, elles ont été motivées à créer une gamme de compléments alimentaires pour le SOPK. « Nous souhaitions offrir aux femmes la possibilité de mieux comprendre leur pathologie et de savoir comment agir au quotidien. »

Sova s’engage à améliorer le bien-être des femmes concernées par le SOPK en proposant des solutions éducatives et des produits adaptés. Éva Lecoq annonce : « Nous avons un blog, un podcast et des publications régulières sur les réseaux sociaux. » La prise de conscience autour du SOPK commence à croître, permettant aux patientes de mieux se préparer lorsqu’elles consultent leur professionnel de santé.

Une sensibilisation encore insuffisante

Bien qu’il y ait un mouvement croissant de sensibilisation, Éva Lecoq rappelle qu’il reste encore beaucoup à faire. « Il est essentiel d’aborder le sujet et de le populariser, d’autant plus en cette Journée mondiale du SOPK. » Chaque année, cette date permet de faire entendre la voix des femmes touchées par le syndrome et d’émettre un appel à l’action pour une meilleure reconnaissance et compréhension du SOPK.

Si vous pensez être concernée par le SOPK

Enfin, si vous présentez des symptômes ou si vous avez des doutes, il est crucial de vous adresser à un professionnel de santé en mentionnant le SOPK et en demandant des examens complémentaires. Éva Lecoq souligne l’importance de garder espoir : « Il est possible de vivre confortablement avec le SOPK grâce à des choix de vie adaptés. » La solidarité entre femmes est essentielle pour faire face à cette maladie.

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