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Swissmedic, l’institut suisse des produits thérapeutiques, fait l’objet de critiques concernant ses restrictions sur la couverture médiatique des médicaments de perte de poids tels qu’Ozempic. Les médias Ringier, NZZ et TX Group accusent l’autorité de régulation de menacer la liberté d’information en demandant la suppression de contenus en ligne sur ces médicaments.
Contexte des Restrictions
Les médias concernés affirment avoir reçu des demandes sous peine de sanctions pour retirer des articles jugés comme de la publicité pour des médicaments soumis à prescription. Selon Swissmedic, ces articles violent la réglementation sur la publicité des médicaments.
Un commentateur dans la «Handelszeitung» a exprimé son inquiétude, qualifiant cet acte de chasse aux journalistes qui s’intéressent à des traitements potentiellement révolutionnaires.
Réactions des Médias
Face à ces accusations, les médias impliqués réagissent avec surprise. Ringier déclare que l’agence applique des normes publicitaires de manière excessivement rigoureuse, à tel point que presque toute couverture d’un médicament prescrit pourrait être considérée comme une publicité illégale. NZZ a même décidé d’intenter une action en justice contre ces demandes de suppression.
Position de Swissmedic
Swissmedic a répondu à ces accusations en affirmant que les critiques sont exagérées et qu’elles ne comprennent pas la véritable nature de la censure. Selon eux, les publications sur les médicaments de perte de poids sont nombreuses, avec environ 1350 par an dans la base de données médiatique suisse.
En 2023, seulement deux articles sur 28 procédures ont été contestés pour leurs contenus. En 2024, le nombre de contestations a été similaire avec 2 sur 37.
Réglementation et Publicité
Swissmedic a constaté des violations dans les articles traitant d’Ozempic et d’autres médicaments, où des attentes irréalistes sont parfois suscitées. Le régulateur rappelle que la réglementation vise à empêcher des prescriptions inutiles et à garantir que les médicaments sont utilisés pour des raisons médicales, non commerciales.
La législation impose également une obligation d’équilibre, interdisant les recommandations unilatérales et les exagérations dans les contenus médiatiques.
Perspectives Juridiques
Ursina Wey, avocate et directrice du Conseil suisse de la presse, souligne que le public a un intérêt légitime à être informé sur les médicaments de perte de poids ainsi que sur leurs prix. Elle mentionne qu’un comparatif des prix est acceptable tant que les produits ne sont pas présentés de manière biaisée.
Wey indique également que les allégations de Swissmedic sur les articles problématiques pourraient être justifiées, bien que les directives du Conseil de la presse semblent avoir été respectées dans certains cas.