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TDPM et syndrome prémenstruel : impacts majeurs sur la vie quotidienne et les couples
Le syndrome prémenstruel regroupe un ensemble de symptômes physiques et psychologiques qui précèdent la phase des règles, en général une à deux semaines avant le début du cycle. Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme plus sévère de ce trouble, associant des symptômes émotionnels forts et des difficultés cognitives ou somatiques. Le TDPM peut ainsi altérer fortement la qualité de vie et la dynamique des couples.
Des symptômes dépressifs importants liés au TDPM peuvent augmenter le risque de comportements suicidaires, un signal d’alerte majeur pour le suivi clinique et le soutien psychologique. La souffrance vécue dans le cadre du TDPM est souvent sous-estimée et mérite une prise en charge adaptée et pluridisciplinaire.
Méthodologie et participants de l’étude récente
Une étude menée par des chercheurs britanniques et publiée en 2025 a examiné l’impact du TDPM sur la qualité de vie et les relations amoureuses. L’enquête s’est déployée en deux phases distinctes de questionnaires.
- Phase 1 : 403 répondants, dont 216 présentaient un TDPM (défini par leur score à des questions sur les symptômes) et 187 sans TDPM.
- Phase 2 : 151 répondants, dont 92 étaient en couple avec une personne souffrant de TDPM.
Les participants ont répondu à des questionnaires évaluant la qualité de vie (cadre international) couvrant la santé physique, le bien‑être psychologique, les relations sociales et l’environnement, ainsi qu’un outil mesurant la qualité des relations amoureuses au sein du couple.
Symptômes et prévalence du TDPM
Selon des critères internationaux, le diagnostic de TDPM est posé lorsque les symptômes apparaissent plusieurs jours avant les règles, s’amenuisent au début des règles et deviennent minimes une semaine après le premier jour des règles. Le TDPM nécessite au moins un trouble émotionnel ou affectif et au moins un trouble cognitif ou somatique, avec des répercussions sur le quotidien et sans explication par une autre maladie.
La prévalence du TDPM est estimée entre 3,3 % et 7,2 % des personnes menstruées, ce qui représente un pourcentage non négligeable de femmes concernées. Cette condition se distingue du syndrome prémenstruel par l’intensité et la persistance des symptômes affectifs et cognitifs.
Une qualité de vie dégradée dans tous les domaines et des répercussions sur les relations
Les résultats de l’étude montrent une dégradation de la qualité de vie des personnes atteintes de TDPM dans l’ensemble des domaines analysés. Sur le plan relationnel, les couples concernés perçoivent une diminution de l’intimité, de la confiance et de la passion, bien que les sentiments d’amour et d’engagement semblent globalement préservés.
Ces constats soulignent l’importance d’un soutien ciblé pour les personnes atteintes de TDPM et leur partenaire, afin d’améliorer le bien‑être et la stabilité des relations. Des recherches complémentaires sont encouragées pour confirmer ces observations et explorer des stratégies d’accompagnement efficaces.
Perspectives et pistes d’action
face à l’impact marqué du TDPM sur la qualité de vie et les relations, les chercheurs appellent à de nouvelles études approfondissant les domaines de la santé mentale et du bien‑être relationnel. Des programmes de soutien, des traitements personnalisés et une information adaptée peuvent contribuer à atténuer les répercussions du TDPM sur les femmes et leurs proches.