Home SantéTrois nuits de mauvais sommeil peuvent nuire à votre cœur

Trois nuits de mauvais sommeil peuvent nuire à votre cœur

by charles

Contexte et résultats de l’étude suédoise sur les nuits courtes

Les Français présentent des habitudes de sommeil variables, avec une moyenne de 6h42 en semaine et 7h52 le week-end, en deçà des 7 à 9 heures généralement recommandées par les professionnels de santé. Des nuits courtes et entrecoupées peuvent entraîner des troubles au réveil tels que l’irritabilité ou des difficultés de concentration. Des chercheurs de l’université d’Uppsala, en Suède, ont publié dans Biomarker Research une étude sur les effets des nuits courtes répétées. Il ressort qu’il suffit de trois nuits consécutives de quatre heures de sommeil pour provoquer une augmentation de protéines inflammatoires associées à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

Des effets sur le cœur dès le plus jeune âge

Pour mener leur étude, les chercheurs ont réuni 16 jeunes hommes en bonne santé. Lors de la première phase, les participants ont dormi normalement (environ 8h30 par nuit). Lors de la seconde phase, ils n’ont été autorisés à dormir que 4 heures par nuit pendant trois nuits consécutives. Après chaque période, les volontaires ont réalisé un exercice physique intense, suivi de prélèvements sanguins destinés à analyser leur taux de protéines inflammatoires. Les résultats montrent que le niveau de certaines protéines était significativement plus élevé après les nuits courtes, indiquant des processus inflammatoires liés à un risque accru de maladies cardiovasculaires, comme l’insuffisance cardiaque ou les maladies coronariennes. C’est une première observation de ces marqueurs chez de jeunes adultes en bonne santé.

L’activité physique peut-elle compenser le manque de sommeil ?

Les chercheurs ont également constaté que, même après des nuits courtes, les effets bénéfiques de l’exercice sur l’inflammation subsistent. Autrement dit, pratiquer une activité physique reste bénéfique, que l’on ait bien dormi ou non. Le médecin et professeur à l’université d’Uppsala, Jonathan Cedernaes, rappelle que les études montrent que l’exercice peut compenser au moins une partie des effets négatifs d’un mauvais sommeil.

Comment limiter les effets du manque de sommeil ?

Si l’exercice peut atténuer une partie des effets négatifs d’un sommeil de mauvaise qualité, il ne peut remplacer les fonctions essentielles du repos nocturne. Les chercheurs soulignent la nécessité de poursuivre les études pour élargir les conclusions aux femmes, aux personnes âgées, aux patients atteints de pathologies cardiovasculaires ou encore à ceux ayant des rythmes de sommeil différents. En cas d’insomnie ou de difficultés d’endormissement fréquentes, quelques conseils simples peuvent aider : éviter les excitants en fin de journée (café, alcool, boissons énergisantes), privilégier des repas du soir légers et éviter les écrans (smartphone, ordinateur, télévision) avant le coucher. Si les troubles persistent, envisager la technique House Tour et consulter un médecin peut être pertinent.

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