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Une nouvelle avancée dans le domaine médical pourrait transformer la détection précoce du cancer, notamment le cancer de l’ovaire, une maladie souvent fatale en raison de son diagnostic tardif. Grâce à l’intelligence artificielle (IA) et à des analyses sanguines, il devient possible d’identifier des anomalies avant même l’apparition des symptômes.
Importance de la détection précoce
Le cancer de l’ovaire est décrit comme *«rare, sous-financé et mortel»* par Audra Moran, directrice de l’Alliance pour la recherche sur le cancer de l’ovaire (Ocra). Elle souligne que la détection de cette maladie doit se faire *«cinq ans avant l’apparition d’un symptôme»* pour diminuer le risque de mortalité.
L’IA au service de la médecine
Pour améliorer la détection des maladies, la médecine moderne s’appuie de plus en plus sur l’intelligence artificielle. Cette technologie permet d’analyser les échantillons sanguins pour détecter des signes avant-coureurs de maladies comme le cancer ou la pneumonie.
Daniel Heller, ingénieur biomédical au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, a dirigé une équipe qui a développé une méthode innovante. Ils ont introduit des nanotubes dans des échantillons de sang, ces derniers émettant des lumières spécifiques selon les molécules rencontrées.
Défis d’interprétation des données
Une fois les données collectées, un défi se pose : comment les lire et les interpréter correctement ? Daniel Heller se souvient : *«Nous regardions les données, sans réussir à leur donner un sens»*. Pour surmonter cette difficulté, un algorithme d’IA a été entraîné à distinguer, parmi une centaine d’échantillons, ceux provenant de patientes malades de ceux issus de personnes en bonne santé.
Il déclare : *«Aujourd’hui, l’IA est la seule manière pour nous de voir que deux schémas sont différents»*.
Vers une commercialisation future
Les chercheurs affirment que cet algorithme a atteint une précision supérieure à celle des biomarqueurs actuels pour le cancer. Daniel Heller continue de travailler sur l’amélioration de cette technologie, notamment en utilisant des capteurs plus avancés et en élargissant la diversité des échantillons analysés.
Le prototype pourrait être commercialisé dans trois à cinq ans. Heller espère qu’il permettra de *«trier toutes les maladies»*, afin que, lors d’une consultation, un médecin puisse rapidement déterminer si un patient présente des risques de cancer, et si oui, de quel type.