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Les eaux turbides, gardiennes des côtes à marées.
Une nouvelle étude souligne l’importance de préserver les zones de marée, les îlots et les marais salants le long de nos côtes en utilisant davantage d’eaux troubles. L’eau est qualifiée de trouble lorsque les particules en suspension y limitent la pénétration de la lumière, lui conférant un aspect opaque ou troubles.
Dans une étude publiée le 6 mai dans la revue « Nature Geoscience », les chercheurs ont conclu que dans les deltas et les régions reculées, la défense côtière est menacée à long terme. Ainsi, les eaux riches en particules (troubles) ne contribuent pas seulement à la protection côtière, mais favorisent également la croissance des zones de marée et des îlots.
Les mesures des satellites
Les chercheurs ont relié les mesures des satellites des zones de marée et des îlots à travers le monde aux données sur la turbidité de l’eau, également mesurées par des satellites. Selon Tim Grandjean, chercheur en géographie physique à l’Institut royal des sciences de la mer des Pays-Bas et principal chercheur de l’étude, les mesures indiquent que ces zones ne se développent que lorsque l’eau est suffisamment trouble. Grandjean explique que « ultimement, une eau trouble signifie plus de particules de sable et de boue dans l’eau, favorisant la croissance côtière ».
Interventions humaines
Les chercheurs soulignent également l’impact des interventions humaines et des modifications à grande échelle des systèmes aquatiques naturels. Par exemple, la construction de grands barrages – comme le barrage des Trois-Gorges sur le fleuve Yangtsé en Chine – a entraîné une forte diminution des sédiments vers l’aval du fleuve, selon un communiqué de presse publié sur le site « EurekAlert ».
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