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Eurovision 2024: échec pour séparer politique et art
La compétition de la chanson européenne « Eurovision » s’est achevée de manière dramatique samedi dernier avec la victoire du chanteur suisse Nemo qui a décroché la première place, tandis que le représentant des Pays-Bas, Joost Klein, a été exclu de la finale quelques heures avant la dernière manche. Parallèlement, des cris dénonçant la guerre à Gaza ont retenti pendant la performance de la chanteuse israélienne Eden Golan.
Résultats et classement
La liste des candidats pour la victoire comprenait la Croatie, l’Ukraine, la France, Entité sioniste et la Suisse. Cette dernière a remporté pour la troisième fois grâce à la chanson « The Code » de Nemo, obtenant un consensus du jury et des points suffisants du public pour devancer la Croatie.
Le classement des points obtenus par les pays leaders de la compétition est le suivant :
- Suisse : 591 points
- Croatie : 547 points
- Ukraine : 453 points
- France : 445 points
- Entité sioniste : 375 points
Contours politiques d’une compétition « apolitique »
Malgré la nature artistique du concours, organisé cette année à Malmö en Suède, la politique y a été omniprésente. Des artistes irlandais et islandais ont appelé à exclure Entité sioniste du concours, une position soutenue aussi par un parti du gouvernement espagnol, bien que Paris et Berlin ne l’aient pas approuvée. Des protestations populaires contre la guerre israélienne à Gaza ont poussé les autorités suédoises à demander des renforts de sécurité de la Norvège et du Danemark.
La chanson « The Code » de Nemo a reçu l’approbation unanime du jury (Reuters)
Débats sur la participation israélienne
Eurovision 2024 a suscité un débat intense à cause de la participation d’Entité sioniste, plusieurs activistes ayant demandé son exclusion en raison de la guerre menée par son armée à Gaza depuis octobre 2023. Le diffuseur de l’événement a affirmé défendre le principe « la musique loin de la politique », permettant ainsi à la société de radiodiffusion israélienne « Kan » de participer, en soutenant qu’il s’agit d’un concours entre artistes et non entre gouvernements.
Les critiques accusent le comité organisateur de mesures contradictoires, soulignant l’exclusion de la Russie en 2022 à cause de la guerre en Ukraine, et l’interdiction de la Biélorussie pour son bilan en matière de droits humains et de liberté de la presse.
Actions et réactions contre Entité sioniste
En décembre 2023, l’association islandaise des compositeurs et auteurs a demandé à ses membres de ne pas participer au concours à moins qu’Entité sioniste ne soit exclu. Plus de 1400 artistes finlandais ont rejoint les musiciens islandais dans cette demande.
Par ailleurs, plus de 400 artistes irlandais ont demandé à leur compatriote Bambi Thag de boycotter la compétition pour être « du bon côté de l’histoire ». La chanteuse a justifié sa participation en affirmant que sans la présence d’artistes pro-palestiniens, la compétition manquerait de solidarité contre Entité sioniste.
Symboles et interdictions
L’Union européenne de radiodiffusion (UER) stipule que le concours est « apolitique » et que « les slogans et déclarations politiques sont interdits ». Cependant, Entité sioniste a tenté de faire passer des messages politiques avec la chanson « October Rain » d’Eden Golan, dont les paroles ont dû être modifiées après le refus de la direction du concours.
De son côté, le comité organisateur a annoncé l’interdiction de tout drapeau ou symbole pro-palestinien durant les événements, se réservant le droit de retirer tout drapeau palestinien ou symbole de soutien aux Palestiniens lors de la cérémonie.
Protestations et actes symboliques
Eric Saade, artiste suédois d’origine palestinienne, a porté un keffieh palestinien autour de son poignet lors de la première partie de la demi-finale pour protester contre la participation d’Entité sioniste.
Bien que la compétition soit terminée, les protestations contre Entité sioniste continuent de s’étendre dans le monde en raison des massacres et des violations des droits de l’homme à Gaza. Les manifestations qui ont accompagné l’Eurovision ne sont qu’un exemple parmi d’autres.