Table of Contents
Environ 450000 déplacés de Rafah en raison de l’incursion israélienne
L’Agence de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a annoncé ce mardi que près de 450 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers à Rafah, au sud de la bande de Gaza. L’UNICEF, l’organisation des Nations Unies pour l’enfance, a également déclaré que l’opération militaire israélienne a obligé des centaines de milliers de personnes à chercher refuge dans des zones dangereuses.
Selon un message publié par l’UNRWA sur la plateforme X, cette vague de déplacements a commencé alors que l’armée israélienne se préparait à une incursion terrestre dans cette ville densément peuplée d’évacués, en émettant des ordres d’évacuation dès le 6 mai. L’agence n’a toutefois pas précisé les destinations des personnes déplacées.
Nouveaux déplacements face aux combats
Selon les Nations Unies, 100 000 autres personnes ont fui leurs maisons au nord de Gaza en raison de la reprise des combats, ce qui signifie qu’environ un quart des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés en un peu plus d’une semaine.
Elle pleure et crie devant la caméra alors qu’elle se dirige vers un nouveau déplacement… Une jeune fille de Gaza exprime sa détresse face à la nécessité de déménager quotidiennement pour échapper aux bombardements de l’armée israélienne.
— Aljazeera.net • الجزيرة نت (@AJArabicnet) May 12, 2024
Conditions désastreuses à Rafah
L’UNRWA a noté que « les rues sont désertes à Rafah alors que les familles continuent de fuir à la recherche de sécurité », ajoutant que les personnes « facent une fatigue constante, la faim et la peur. Il n’y a aucun endroit sûr ». L’agence a également souligné que la cessation immédiate des hostilités est « le seul espoir ».
Dans une autre déclaration, l’UNRWA a indiqué que « les familles continuent de fuir là où elles peuvent, y compris vers des ruines, en quête de sécurité ».
L’agence a également signalé l’absence d’eau, d’électricité et de services sanitaires, soulignant que les personnes déplacées retournent dans des zones détruites qui « ne sont pas habitables en aucune façon ».
Aggravation de la souffrance
L’UNICEF a déclaré que l’intensification des hostilités à Rafah et dans la bande de Gaza a exacerbé la souffrance de centaines de milliers d’enfants. L’organisation a noté que l’opération militaire à Rafah a déjà déplacé plus de 448 000 personnes vers des zones dangereuses.
L’UNICEF a également signalé que les opérations humanitaires, qui sont le seul moyen de survie pour tous les habitants du territoire, sont menacées. L’organisation a mentionné les défis croissants pour acheminer de l’aide à Gaza, alors que la pénurie de carburant reste une question critique.
Les Nations Unies, avec plusieurs avertissements internationaux, ont appelé à éviter « une catastrophe majeure » en raison de l’incursion israélienne dans cette ville, qui est le dernier refuge pour environ 1,4 million de personnes, principalement des déplacés ayant fui les bombardements et les raids israéliens à travers le territoire, dans une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés, décrite comme une situation humanitaire catastrophique avec une famine aggravée.