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Investir en Turquie: BYD ouvre la voie aux entreprises chinoises
Le journal turc Daily Sabah a rapporté les prévisions des experts selon lesquelles la récente annonce d’un investissement d’une valeur d’un milliard de dollars par le géant chinois de l’automobile électrique « [BYD](https://aljazeera.net/ebusiness/2024/2/5/%D9%82%D9%87%D8%B1%D8%AA-%D8%AA%D8%B3%D9%84%D8%A7-%D9%83%D9%8A%D9%81-%D8%A3%D8%B5%D8%A8%D8%AD%D8%AA-%D8%A8%D9%8A-%D9%88%D8%A7%D9%8A-%D8%AF%D9%8A-%D8%A7%D9%84%D8%B5%D9%8A%D9%86%D9%8A%D8%A9) » en [Turquie](https://aljazeera.net/encyclopedia/2014/9/21/%D8%AA%D8%B1%D9%83%D9%8A%D8%A7) inciterait d’autres entreprises chinoises à investir également dans le pays.
Investissement de BYD
L’accord de BYD avec le gouvernement turc pour construire une usine ayant une capacité de production annuelle de 150 000 véhicules constitue un énorme stimulant pour les secteurs automobile et industriel en Turquie, selon le PDG de « Toyota Turquie », Ali Haydar Bozkurt, cité par le journal.
Le ministère de l’Industrie et de la Technologie a affirmé que cet investissement, d’une valeur d’environ 32,8 milliards de livres turques, créerait environ 5 000 emplois.
Bozkurt s’est dit optimiste quant à l’impact multiplicateur de cet investissement, déclarant : « L’énorme investissement de la société chinoise incitera davantage d’entreprises à entreprendre des actions similaires dans un avenir proche », soulignant la possibilité de mettre en place un « écosystème » pour les fabricants, transformant la Turquie en un centre majeur de production.
Avantages Stratégiques
Un des principaux facteurs d’attraction pour les investisseurs chinois, selon Bozkurt, est l’union douanière entre la Turquie et les pays européens, permettant des exportations exonérées de droits de douane. Cet avantage stratégique fait de la Turquie une destination attrayante pour la fabrication et l’exportation vers les marchés européens.
La PDG de BYD pour les Amériques, Stella Li, a souligné l’ambition de l’entreprise d’introduire des technologies de pointe en Turquie. Elle a noté que « la société n’est pas seulement une entreprise automobile, mais aussi une entreprise d’ingénierie comptant environ 110 000 employés dans le monde entier dédiés à la recherche et au développement, produisant 32 brevets par jour ».
Li a ajouté que l’entreprise vise à établir l’une des usines les plus avancées dans le domaine des véhicules électriques et hybrides en Turquie.
Impact Économique Élargi
Cet investissement devrait avoir des répercussions plus larges que le secteur automobile. Bozkurt prévoit que l’initiative de BYD encouragera les investisseurs de divers secteurs à considérer la Turquie comme une destination d’investissement viable.
Cela est en partie dû à l’emplacement géographique stratégique du pays et à ses accords économiques qui facilitent l’accès aux grands marchés, selon le journal turc.
La société chinoise prévoit de commencer la construction de l’usine cet été, avec un calendrier ambitieux pour achever l’installation en moins de 12 mois, comme l’a mentionné le journal.
Les responsables turcs et les chefs d’entreprise partagent des sentiments positifs autour des investissements de BYD, considérant qu’ils sont une introduction à un flux d’investissements chinois plus large.
Bozkurt affirme que « convaincre un investisseur majeur incite les autres à suivre son exemple, pouvant transformer la Turquie en un centre de production clé ».
Flux des Investissements Étrangers
Les investissements directs étrangers vers la Turquie ont atteint 3,8 milliards de dollars au cours des cinq premiers mois de l’année en cours.
La « Association des Investisseurs Étrangers » (YASED) a indiqué dans un rapport publié aujourd’hui que l’investissement direct étranger pour le seul mois de mai dernier s’est élevé à 1,074 milliard de dollars.
Le total des investissements directs étrangers entrant en Turquie au cours des cinq premiers mois de l’année en cours a diminué de 15% par rapport à la même période en 2023.
YASED a précisé que les Pays-Bas étaient les plus grands investisseurs en Turquie au cours de cette période, avec une part de 20%, suivis par les États-Unis avec 16% et la Norvège avec 10%.
La part des pays de l’Union européenne dans le total des investissements était de 44%.