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Supermarchés inversés : le Smicval investit 15 millions pour développer

by Lea

Supermarchés inversés : le Smicval investit 15 millions pour développer

Fort du succès du Smicval market situé à Vayres en Gironde, le Syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation du Libournais Haute-Gironde (Smicval), responsable de la collecte et du traitement des déchets pour 138 communes, généralise son concept de supermarché inversé. Un investissement de 15 millions d’euros sera réalisé pour construire et gérer dix nouveaux équipements : trois grands et sept mini.

Un modèle innovant et efficace

Cinq ans après l’ouverture du premier Smicval market à Vayres, le constat est sans appel selon Nicolas Sénéchau, directeur du Smicval : « Cet équipement est redoutable ! » Ce supermarché inversé, qui s’inspire des codes de la grande distribution, fonctionne sur un principe unique : tout est offert gratuitement, sans aucune transaction commerciale.

« Le plus compliqué dans la transition, c’est de passer à l’action. Ici, c’est facilité donc très simple. » Nicolas Sénéchau précise que chaque année, 10 000 objets sont déposés, dont 85 % sont valorisés. De plus, la production de déchets a diminué de 1 000 tonnes par an, entraînant une baisse de 60 % des déchets enfouis.

Objectif zéro déchet

Malgré ces résultats prometteurs, 609 kilos de déchets par habitant sont encore collectés chaque année dans le territoire. « C’est trop ! » admet Sylvain Guinaudie, président du Smicval, qui vise à ramener ce chiffre sous la barre des 400 kilos entre 2027 et 2030.

15 millions d’euros pour de nouveaux équipements

Pour soutenir son action et atteindre l’objectif de zéro déchet, le Smicval investit 15 millions d’euros dans la création d’une dizaine de nouvelles structures. Trois nouveaux Smicval market similaires à celui de Vayres seront établis à Reignac fin 2023, Libourne fin 2024 et Blaye en 2026, chacun adapté aux besoins locaux.

« Nous parlons de gros équipements, comme celui de Libourne qui s’étendra sur 11 000 m². Il a été conçu comme un tiers-lieu incluant une galerie marchande, un espace culturel, des ateliers et une maison zéro déchet, » souligne Nicolas Sénéchau. Parallèlement, des mini Smicval market seront déployés dans les déchèteries de sept communes, permettant aux usagers de déposer leurs déchets dans des rayons dédiés.

Vers un futur sans déchèteries

L’objectif à dix ans est de remplacer l’ensemble des déchèteries par des Smicval market. Bien que ces derniers nécessitent un investissement et des coûts de fonctionnement plus élevés qu’une déchèterie traditionnelle, « il est essentiel de considérer le coût des déchets à la fin, puisqu’avec moins de déchets, nous atteignons des coûts similaires, » explique Nicolas Sénéchau.

Ces nouveaux équipements s’inscrivent dans une stratégie globale du Smicval qui vise à s’attaquer aux causes des déchets plutôt qu’à leurs conséquences. « Nous nous concentrons sur la prévention et la réduction des déchets, plutôt que sur le recyclage. Il est crucial de développer des outils pour inciter les habitants à changer leurs comportements, » témoigne le directeur, ajoutant que la gestion des végétaux représente une charge annuelle de 3,5 millions d’euros.

Stratégie Impact 2030

Dans le cadre de sa stratégie Impact 2030, le Smicval ambitionne de diviser par deux la production de déchets, en se focalisant sur quatre types de flux : les matières organiques, les encombrants, les plastiques à usage unique et les textiles sanitaires. Avec un budget annuel d’environ 44 millions d’euros, le Smicval est déterminé à mener à bien cette transformation.

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