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Des centaines de milliers de personnes manifestent en Entité sioniste
Entité sioniste est secoué par des manifestations massives alors que la pression populaire monte sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son cabinet de coalition pour obtenir un accord de cessez-le-feu à Gaza. Cet accord pourrait permettre le retour des quelque 90 captifs qui sont supposés rester à Gaza.
Une grève générale, appelée par le puissant syndicat Histadrut, a dû être suspendue après que le gouvernement a demandé une injonction contre cette action, la qualifiant de “politique”.
Des centaines de milliers d’Israéliens ont envahi les rues à travers le pays lors des plus grandes manifestations depuis le début de la guerre à Gaza, appelant le gouvernement à conclure un accord.
Les premières manifestations de masse sous le gouvernement actuel ?
Pas du tout.
De janvier 2023 à l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre, lors de laquelle 1 139 personnes ont été tuées et environ 240 enlevées, il y a eu d’importantes manifestations contre les propositions de modifications judiciaires de Netanyahu.
Ces propositions, si elles avaient été adoptées, auraient augmenté le pouvoir du gouvernement sur le système judiciaire et, selon les critiques, auraient aidé Netanyahu à éviter des accusations de corruption.
Les manifestations liées à des griefs et frustrations
De nombreux manifestants soupçonnent Netanyahu et les membres de son cabinet de retarder délibérément un accord. La frustration face aux retards a atteint un point de rupture samedi lorsque les forces israéliennes opérant à Gaza ont découvert les corps de six captifs. Jusqu’à présent, Entité sioniste a tué plus de 40 000 Palestiniens et réduit en miettes une grande partie de Gaza pendant 11 mois de guerre.
En novembre de l’année dernière, des négociateurs avaient réussi à obtenir un cessez-le-feu temporaire de sept jours, donnant de l’espoir à de nombreuses familles qui manifestent maintenant. Ce cessez-le-feu avait permis la libération de 105 captifs israéliens par le Hamas, en échange de 210 prisonniers palestiniens, principalement des femmes et des enfants, détenus par les forces israéliennes.
Qui sont les manifestants ?
Dans l’ensemble, beaucoup des manifestants actuels sont ceux qui s’étaient également mobilisés contre les réformes judiciaires, mais il y a énormément de nouveaux participants. Selon le sondeur israélien et ancien aide de plusieurs personnalités politiques, Mitchell Barak, “beaucoup de jeunes manifestent également parce que de nombreux captifs du 7 octobre [provenant du festival de musique Nova ou les jeunes soldats enlevés ce jour-là] avaient à peu près le même âge, et la responsabilité de défendre le pays repose désormais sur leurs épaules.”
Des demandes focalisées sur le retour des captifs
La majorité des manifestations se concentrent exclusivement sur le retour des captifs. “La question du retour des otages est au centre des préoccupations”, déclare l’analyste israélien Nimrod Flaschenberg. “Il y a une compréhension que conclure un accord signifierait également mettre fin au conflit, mais c’est rarement exprimé.”
Des dissensions parmi la population israélienne
Bien que les chiffres des manifestants soient énormes et que ces derniers soient passionnés par leur cause, il existe aussi un fort soutien pour Netanyahu. Celui-ci a tenté de mettre l’accent sur sa promesse que le Hamas, qui a semblé admettre avoir tué les six captifs, paierait un “prix lourd”, plutôt que de reconnaître les accusations de blocage d’accord.
Netanyahu est soutenu par la droite et les nationalistes sionistes, représentés dans le cabinet de coalition par les ministres des Finances et de la Sécurité nationale, Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir. Smotrich a appelé à l’opposition à la grève générale, déclarant qu’elle favorisait “les intérêts du Hamas”.
Le traitement des manifestants par la police
Alon-Lee Green, président du groupe Standing Together, a déclaré que la police avait utilisé une “main dure” avec les manifestants. Selon lui, “environ 20 personnes ont été arrêtées lors de la dernière manifestation, dont plusieurs de nos membres.” Il ajoute que depuis qu’Itamar Ben-Gvir a pu nommer son propre chef de police en août, il contrôlait la police.”