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Aymeric Caron refuse le front républicain face au RN
Le député apparenté à La France insoumise, Aymeric Caron, a affirmé sa colère face aux récents événements politiques, précisant qu’il ne soutiendra plus le « front républicain » en cas de duel entre des candidats macronistes et le Rassemblement national (RN). Cette position a été révélée dans une déclaration faite le 7 septembre au HuffPost.
Une position ferme sur le front républicain
Aymeric Caron a déclaré sur le réseau social X : « Cette fois, nul pardon, plus de ’front républicain’ ». Il a expliqué qu’en cas de vote entre un candidat des Républicains ou macroniste et un candidat du RN, il ne voterait pas. Il a souligné que cette décision serait prise même si cela pouvait conduire à une victoire du RN : « au moins on saura ce qu’il y a en face de nous et ce qu’on combat. »
Le député a précisé que sa décision n’avait pas été discutée avec le groupe insoumis ou d’autres représentants de la gauche, mais qu’il jugeait nécessaire de l’exprimer en raison de la gravité des événements récents. Selon lui, la nomination de Michel Barnier, ancien leader des Républicains, à Matignon constitue un tournant inacceptable, marquant une complicité tacite entre le gouvernement et l’extrême droite.
Colère face à une entente jugée inacceptable
Aymeric Caron dénonce l’entente qu’il perçoit entre le président de la République et le RN, suggérant que les idées du RN infiltrent les discours des partis traditionnels. D’après lui, le concept de front républicain repose sur un socle d’accord entre les forces politiques contre l’extrême droite. Ses inquiétudes se portent essentiellement sur la normalisation des idées d’extrême droite au sein du paysage politique français.
Réactions à la déclaration de Caron
La réponse des autres élus politiques a été rapide. De nombreux membres du Nouveau Front Populaire, dont la sénatrice Laurence Rossignol, ont exprimé leur désaccord. Rossignol a affirmé qu’elle n’avait « aucun regret » concernant le front républicain de 2024, insistant sur le fait qu’il était crucial de s’opposer à l’extrême droite sans chercher à « sauver la peau de quelqu’un ».
Malgré les critiques, Caron a souligné qu’il ne regrettait pas le barrage mis lors des dernières législatives, lequel, selon lui, a permis de mettre en lumière la proximité entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. En revanche, il considère la nomination de Barnier comme un signal alarmant pour l’avenir de la politique française.
Vers une nouvelle dynamique politique
La situation actuelle pourrait mener à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale, avec des scénarios de démission d’Emmanuel Macron évoqués. Pendant ce temps, le RN continue de croître électoralement. Caron appelle les forces de gauche à s’unir au sein du Nouveau Front Populaire pour contrer cette montée : « ça se jouera ensuite entre l’extrême droite et nous », a-t-il déclaré, tout en exhortant à écarter les macronistes.
Les déclarations d’Aymeric Caron marquent un tournant dans la stratégie politique de la gauche face à l’extrême droite, ajoutant une nouvelle dimension au débat sur l’approche à adopter lors des prochaines élections.