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Le Covoiturage en France : Un Recul Alarmant selon Vinci Autoroutes
Publié le 27 septembre 2024 à 13:53, mis à jour à 14:58. Selon une récente étude de Vinci, la pratique du covoiturage est en déclin en France, atteignant son niveau le plus bas depuis le lancement du baromètre en 2021.
Une Baisse Inquiétante du Covoiturage
Le baromètre annuel de Vinci autoroutes, publié vendredi, souligne que le phénomène d’autosolisme a augmenté de 2,9 % par rapport au printemps 2023 sur l’ensemble du réseau autoroutier géré par la société dans les grandes métropoles. L’analyse révèle que la part de covoiturage est « à son niveau le plus bas », ce qui soulève des questions concernant les comportements des usagers. Vinci note également que les deux éditions précédentes laissaient entrevoir un changement positif.
Des Données Qui Parlent
Pour étayer ses constats, Vinci a étudié le nombre de passagers dans 700 000 véhicules aux abords de treize grandes villes françaises, entre le 3 et le 14 juin de cette année. Le rapport indique qu’en 2023, 83,8 % des conducteurs circulaient seuls dans leur voiture, un chiffre qui est monté à 85,7 % en 2024. Concernant les trajets entre le domicile et le travail, le taux d’occupation ne s’élève qu’à 1,22 passager, bien en dessous de l’objectif de 1,75 fixé pour 2030 dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone. Vinci a estimé qu’il serait nécessaire de multiplier par trois le nombre de covoitureurs pour atteindre cet objectif.
Les Métropoles où le Covoiturage Progresse
Malgré cette tendance générale à la baisse, deux métropoles se distinguent par une augmentation de la part du covoiturage : Bordeaux et Toulon. À Toulon, une des villes où cette pratique est la plus répandue, le covoiturage a connu une hausse de 1,4%, atteignant presque 25%, soit un trajet sur quatre. En revanche, à Bordeaux, l’augmentation est plus modeste avec seulement 0,9%. Dans d’autres métropoles, comme Tours (-5,3%), Aix-en-Provence (-5,7%), Lyon (-6,6%), l’Île-de-France (-6,9%) et Biarritz (-8,4%), la situation est préoccupante.
L’Île-de-France : Une Exception Notable
Malgré la baisse observée, l’Île-de-France demeure un exemple à suivre en matière de covoiturage, avec près de 20% des véhicules comptant un ou plusieurs passagers en plus du conducteur. La métropole où l’on recense le plus de covoitureurs parmi celles étudiées est Poitiers (26,6%), tandis qu’Angers est en queue de peloton avec seulement 2,2% de covoitureurs.
Taux de Covoiturage aux Heures de Pointe
L’observatoire de Vinci met en avant que le taux de covoiturage est moins élevé durant les heures de pointe du matin, où il atteint en moyenne 12,5%. Ce chiffre augmente progressivement au cours de la matinée, atteignant 20,5% vers 9h45. Ces données soulignent l’importance d’encourager le partage de véhicules durant ces moments essentiels pour réduire la congestion routière.