L’ONU s’engage pour les logiciels libres et l’open data

Pacte numérique mondial : L’ONU s’engage pour les logiciels libres

Le Pacte numérique mondial, une composante essentielle du Pacte pour l’avenir adopté lors d’un récent sommet des Nations unies, met un accent particulier sur le développement, la diffusion et la maintenance de logiciels libres.

Un sommet décisif à New York

Les 22 et 23 septembre, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a orchestré un sommet à New York dans le cadre duquel les chefs d’État et de gouvernement ont ratifié le «Pacte pour l’avenir». Ce pacte propose des lignes directrices pour le futur de notre planète, s’engageant à promouvoir des politiques favorables à la transition énergétique, à éviter les conflits armés et à réformer les systèmes financiers. La Russie a tenté d’introduire le principe de non-intervention dans les affaires intérieures des nations, mais seules six nations alliées l’ont soutenue.

Bien que le Pacte ne soit pas contraignant, il vise à unifier les 193 États membres de l’ONU autour d’objectifs communs pour améliorer la qualité de vie des huit milliards d’habitants de la Terre, en proposant 56 mesures organisées autour de cinq thématiques clés.

Les biens publics numériques au cœur du pacte

La section dédiée au Pacte numérique mondial aborde divers sujets tels que la lutte contre les inégalités, le partage de données publiques et l’intelligence artificielle. On y trouve également une partie consacrée aux «biens publics numériques et à l’infrastructure numérique publique».

Ce texte souligne l’importance des logiciels libres, des données ouvertes, des modèles d’IA accessibles, des normes ouvertes, ainsi que des contenus respectant la confidentialité. Ces éléments sont cruciaux pour orienter les technologies numériques vers les besoins de développement des sociétés, tout en favorisant la coopération et l’investissement.

Engagements à l’horizon 2030

Dans le cadre de cet engagement, l’ONU s’est fixé plusieurs objectifs à atteindre d’ici 2030 :

• Développer, diffuser et maintenir des logiciels libres sûrs et sécurisés, ainsi que des données et modèles d’IA ouverts, grâce à une coopération multipartite.
• Promouvoir l’adoption de normes ouvertes et l’interopérabilité afin de faciliter l’utilisation des biens publics numériques sur différentes plateformes.
• Accroître les investissements en faveur du développement des biens publics numériques, particulièrement dans les pays en développement.
• Encourager la formation de partenariats entre gouvernements, secteur privé, société civile, communautés techniques et universitaires pour soutenir des initiatives exploitant ces ressources numériques.

Ces engagements visent à faire progresser les solutions nécessaires pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) établis par les Nations unies.