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Le 10 octobre, le Parlement espagnol a adopté à l’unanimité une loi qui vise à garantir des droits fondamentaux aux personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique (ELA). Après trois ans d’attente, cette loi reconnaît le droit à des soins dignes, évitant ainsi aux familles de se ruiner ou de devoir demander l’euthanasie en raison de l’impossibilité de recevoir des soins adéquats.
Un moment historique
Lors du vote, 344 voix se sont exprimées en faveur de la loi, déclenchant des larmes et des cris de joie dans l’assemblée. De nombreuses personnes touchées par l’ELA ont fait le déplacement au Congrès, déterminées à représenter non seulement les plus de 4 000 patients en Espagne, mais aussi leurs familles et ceux qui ont perdu la bataille contre cette maladie. L’espérance de vie des personnes atteintes d’ELA se situe entre 3 et 5 ans, et le temps leur est compté.
Juan Ramón Amores, sénateur et lui-même malade, a exprimé que « vivre est un acte de rébellion » et a encouragé le changement en soulignant que si l’on est capable de changer le monde, on peut aussi surmonter de nombreux défis.
Comprendre la maladie
La sclérose latérale amyotrophique est une maladie neurodégénérative qui affecte les neurones moteurs, entraînant une perte progressive de la fonction musculaire et, finalement, la paralysie. Bien que les capacités cognitives soient préservées, les patients sont très conscients de leur état jusqu’à la fin.
Un engagement indéfectible
Le vote unanime du Congrès, qui a été confirmé au Sénat 13 jours plus tard, témoigne d’un engagement fort envers les droits des personnes handicapées. La journée a été marquée par la présence de figures emblématiques telles que l’ancien footballeur Juan Carlos Unzué et Fernando Martín, président de ConELA. Unzué a déclaré : « Cela n’est pas un match de football, ce n’est pas une compétition politique, cette fois, nous avons tous gagné ».
La voix des patients
Le témoignage de Martín Caparrós, écrivain récemment diagnostiqué, met en lumière la lutte quotidienne des malades. Sa partenaire, Marta Nebot, a évoqué leur expérience partagée et l’importance de vivre pleinement malgré la maladie. Ils souhaitent être perçus comme des vivants, pas comme des victimes.
Les enjeux financiers
Le coût des soins pour les patients atteints d’ELA est exorbitant. Les associations estiment qu’un patient peut avoir besoin de 35 000 euros par an au début de la maladie, et jusqu’à 114 000 euros en phase avancée. Ce coût inaccessibilité contribue à la détresse des malades, dont beaucoup demandent l’euthanasie par manque de moyens pour obtenir des soins adéquats.
Un avenir à construire
La nouvelle loi inclut des mesures essentielles telles que l’accès à des aides pour les patients électro-dépendants et des garanties pour le maintien de l’approvisionnement électrique. Dans ce contexte, chaque voix compte, et le soutien du mouvement associatif est crucial pour obtenir des améliorations dans la vie quotidienne des personnes atteintes de cette maladie.
Cette avancée législative représente un espoir pour des milliers de malades et leurs familles, qui continuent de se battre pour des droits fondamentaux et une vie digne malgré les défis de leur maladie.