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Dépression Postpartale : Une Réalité Silencieuse à Connaître

by Sara
France

La santé mentale et l’importance de sa prise en charge ont récemment émergé de l’ombre, permettant une meilleure visibilité des troubles autrefois stigmatisés. Cependant, certaines réalités comme la dépression postpartale restent encore dans l’ombre de la honte et de la désinformation. Pourquoi cela lorsque l’on sait qu’**une mère sur dix** peut en souffrir ? Laura Bernaldo de Quirós Ramos, psychiatre spécialisée en périnatalité, partage ses éclairages.

Identifier la dépression postpartale

Pour reconnaître la dépression postpartale, il est essentiel de comprendre qu’être mère représente un impact psychologique considérable qui nécessite du temps pour être assimilé. « C’est un processus qui prend des mois, voire des années », explique l’experte. Il est donc courant de connaître des « perturbations émotionnelles » dans les jours et semaines suivant l’accouchement, en raison d’une réorganisation de la mère, de son environnement, de ses habitudes et de ses aspirations.

Ce qui n’est « pas normal », précise Laura Bernaldo de Quirós, c’est qu’une maman ne montre aucune émotion, se montre neutre. Les signes d’alerte d’une dépression postpartale incluent des fluctuations émotionnelles intenses qui peuvent submerger la mère et l’empêcher de s’occuper d’elle-même ou du bébé, et même de demander de l’aide.

Quels symptômes détecter ?

Récemment, le terme « baby blues » a gagné en popularité sur les réseaux sociaux pour désigner la tristesse qui peut suivre l’accouchement. Toutefois, il est crucial de faire la distinction entre cela et la dépression :

  • Sintômes subtils : tristesse croissante ou éloignement du bébé, anxiété, insomnie, pensées obsessionnelles.
  • Sintômes visibles : manque de vitalité, culpabilité, rejet du bébé, regret de la maternité.
  • Sintômes graves : pensées suicidaires, épisodes psychotiques, hallucinations.

Réagir face à la suspicion

Si la mère ou son entourage soupçonnent une dépression, une première consultation peut être faite auprès d’un médecin généraliste, d’une sage-femme ou d’un pédiatre. Cependant, ces professionnels ne sont pas toujours formés en santé mentale périnatale, un domaine souvent peu approfondi durant leur formation. « C’est un moment délicat et vulnérable, et une intervention simple peut avoir des conséquences significatives », insiste l’experte.

Es important la consciencia ante imprevisible, preocupaciones y circunstancias incontrolables.

Il est important de noter que les symptômes peuvent apparaître des mois après l’accouchement, ce qui serait alors qualifié de dépression périnatale. Une fois la suspicion confirmée, il est conseillé de consulter un spécialiste en santé mentale périnatale, tel qu’un psychologue ou un psychiatre, afin de recevoir un traitement adéquat.

La pression de la perfection sur les réseaux sociaux

Nous vivons une époque où des influenceurs partagent leur accouchement sur les réseaux sociaux tout en affichant des corps sculptés en un temps record. La « tyrannie de la perfection » s’impose non seulement dans le domaine physique, mais aussi psychologique. Les réseaux sociaux amplifient une vision idéalisée de la maternité, déformant la réalité.

« Des processus naturels peuvent ne pas être heureux ; il existe des complications et des préoccupations inévitables », souligne Laura Bernaldo de Quirós. Bien que la visibilité des troubles émotionnels soit une avancée positive sur les réseaux sociaux, il souligne également une tendance négative : « Cette nécessité de faire disparaître toute trace de son expérience de grossesse, laissant peu de place à l’acceptation de son nouveau rôle de mère, tant physiquement que mentalement. »

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