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Maruja Torres, née en 1943, a su se frayer un chemin dans le monde du journalisme et de la littérature, tout en s’illustrant également comme actrice. Malgré un parcours atypique, elle a su se faire un nom et a été récompensée par des prix prestigieux tels que les prix Planeta et Nadal.
Un parcours sans diplôme
Maruja n’a jamais fréquenté l’université ni d’école de journalisme. Elle raconte : « Comme dans ma maison il n’y avait pas d’argent, je suis allée peu à l’école. » Fille d’un serveur et d’une couturière, elle a grandi dans le quartier populaire de Barcelone. Dès son enfance, elle dévorait des livres, des bandes dessinées à Dickens, en passant par les romans de Corín Tellado.
À 14 ans, elle rencontre Terenci Moix, qui lui prête des livres et l’encourage dans son désir de devenir écrivaine. En parallèle, elle s’initie à la dactylographie et à la comptabilité pour subvenir aux besoins de sa famille.
Débuts professionnels
À 20 ans, elle écrit à *La Prensa*, un des journaux du régime, et commence à y travailler en tant que responsable de la page féminine. Sa passion pour le cinéma la pousse à écrire une interview pour le magazine *Fotogramas*, espérant attirer l’attention d’Elisenda Nadal.
Ce coup de poker fonctionne, et elle devient rapidement une journaliste polyvalente, se spécialisant dans les reportages de festivals et les coulisses du cinéma.
Un tournant vers Madrid
Sa carrière prend un tournant lorsqu’elle décide de quitter Barcelone pour Madrid, encouragée par son collègue José Martí Gómez. Avec un petit pécule obtenu de la vente de ses affaires, elle s’installe à Madrid et commence à travailler pour *El País*. Elle rédige des chroniques sociales avec une touche d’ironie, devenant la voix de plusieurs générations.
Une seconde jeunesse
Son retour sur le devant de la scène est marqué par sa participation à l’émission *Hoy por hoy* sur la Cadena SER et son apparition dans le programme de Jordi Évole. Cela lui permet de toucher un nouveau public et de publier son dernier livre, **Cuanta más gente se muere, más ganas de vivir tengo**, qui fait office de testament vital et rend hommage à l’industrie cinématographique.
Dans cet ouvrage, elle évoque son amour pour le cinéma, véritable bouffée d’oxygène durant les années difficiles du franquisme, et partage ses rêves cinématographiques.
Un héritage cinématographique
Maruja Torres continue d’inspirer par son amour du cinéma et son écriture. Dans son livre, elle exprime son désir de vivre dans ses films préférés, proposant des visions poétiques de la vie et de la mort à travers le prisme du septième art.
Sa carrière diversifiée et sa passion pour le journalisme et le cinéma font d’elle une figure emblématique pour les nouvelles générations, qui découvrent son œuvre et son engagement.