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Vaccins contre le cancer de l’ovaire : avancées et enjeux

by Sara
France

Le cancer de l’ovaire représente une préoccupation majeure en matière de santé, bien qu’il soit relativement rare. Il constitue environ 1 % des nouveaux diagnostics de cancer chaque année aux États-Unis. Cependant, la gravité de cette maladie est telle que seulement la moitié des près de 20 000 femmes diagnostiquées chaque année survivent au-delà de cinq ans, un taux bien inférieur à celui du cancer du sein, qui dépasse les 90 %.

Les avancées de la recherche sur le vaccin OvarianVax

Des chercheurs de Cancer Research UK ont récemment reçu 600 000 € pour développer le premier vaccin contre le cancer de l’ovaire, nommé OvarianVax. Le Dr Matthew Block, oncologue et immunologiste à la Mayo Clinic, participe à cette initiative en concevant un vaccin utilisant des globules blancs modifiés de patientes atteintes de cancer de l’ovaire. Ce vaccin vise à cibler une protéine appelée récepteur alpha de la folate, associée à cette maladie.

Différences entre les vaccins

Le Dr Block a expliqué que les deux vaccins se distinguent par leurs populations cibles. Le vaccin développé à la Mayo Clinic s’adresse aux patientes déjà diagnostiquées avec un cancer de l’ovaire, tant pour prévenir les récidives chez celles en rémission (prévention secondaire) que pour traiter le cancer actif. En revanche, le vaccin britannique sera d’abord testé sur des patientes atteintes de cancer de l’ovaire, mais il est principalement conçu pour prévenir le développement de cette maladie chez les femmes à risque qui n’en ont jamais souffert (prévention primaire).

Comparaison avec le vaccin HPV

Le vaccin contre le virus du papillome humain (HPV), Gardasil 9, protège contre certains types de cancer en prévenant les infections prolongées par des souches de HPV cancérigènes. Le Dr Block a précisé que, contrairement à certains cancers causés par des virus, le cancer de l’ovaire n’est pas associé à un agent viral. Ainsi, les vaccins contre le cancer de l’ovaire ciblent les protéines exprimées par les cellules tumorales plutôt que des protéines virales. Comme le vaccin HPV, le vaccin britannique est destiné à des patientes n’ayant pas de cancer, avec l’espoir de réduire de manière significative le risque de cette maladie.

Défis de la détection précoce

Le Dr Melissa Frey, oncologue gynécologique et directrice du programme de prévention du cancer génétique et personnalisé à Weill Cornell Medicine, souligne l’absence de méthodes de dépistage fiables pour le cancer de l’ovaire. Pour les femmes considérées à haut risque, comme celles porteuses des mutations BRCA1/2 ou du syndrome de Lynch, certains médecins recommandent des échographies pelviennes et des tests sanguins CA-125. Toutefois, ces tests, bien qu’ils puissent améliorer la détection du cancer à un stade précoce, ne sont pas recommandés dans les directives nationales pour les femmes à prédisposition héréditaire et des essais cliniques suggèrent qu’ils n’améliorent pas la survie des patientes diagnostiquées.

Perspectives d’avenir

Plusieurs équipes poursuivent leurs recherches sur les vaccins contre le cancer, avec des essais cliniques ouverts dans ce domaine. Cependant, un vaccin approuvé par la FDA pour cette indication pourrait encore prendre plusieurs années avant de devenir une réalité.

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