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C’est le genre d’anecdote qui pimente notre histoire de France. Le 1er décembre 1804, tout est fin prêt pour le sacre de Napoléon Ier. Cependant, un élément essentiel manque : l’empereur n’est pas marié religieusement. Lorsque le pape, venu spécialement de Rome, apprend cette nouvelle, il refuse de mettre un pied dans la cathédrale Notre-Dame. Bien qu’il ait déjà subi quelques humiliations, sacrer un couple illégitime, bénir des souverains en état de péché mortel, est une farce qu’il refuse de cautionner.
Les préparatifs du sacre
Napoléon Ier est pourtant marié, mais seulement civilement. Il a épousé Joséphine à la va-vite en mars 1796 à la mairie du IIe arrondissement de Paris. Napoléon est fou amoureux, tandis que Joséphine, plus âgée que lui et stérile, cherche un soutien financier pour elle et ses enfants. Leur union n’a pas été suivie d’une cérémonie religieuse, car la France post-révolutionnaire est en pleine déchristianisation.
La révélation de Joséphine
Comment le pape découvre-t-il cette situation ? C’est Joséphine elle-même qui révèle le secret. En 1804, elle est au sommet de sa gloire, mais consciente de sa position précaire, elle a tenté en vain de convaincre Napoléon de célébrer leur mariage religieusement. Le pape, apprenant qu’il ne peut procéder à la consécration d’une épouse illégitime, informe Napoléon de son impossibilité de participer au sacre.
Une cérémonie secrète
Face à cette impasse, Napoléon doit organiser rapidement son mariage religieux. Un autel est improvisé dans son cabinet aux Tuileries, et le 1er décembre, il se marie en toute discrétion avec Joséphine, lors d’une cérémonie célébrée par son oncle, le cardinal Fesch. Cette union, bien que secrète, permet d’éviter un scandale qui pourrait entacher le sacre prévu le lendemain.
Le sacre de Napoléon et son impact
Le lendemain, Joséphine triomphe sous les voûtes de la cathédrale dans une robe somptueuse. Cependant, cinq ans plus tard, Napoléon impose le divorce, la dynastie réclamant un héritier. Malgré cela, l’image de Joséphine rayonne. Grâce au grand tableau du sacre, elle se retrouve au centre de l’œuvre de David, illustrant son rôle central et son importance historique.