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Corée du Sud : Loi martiale et tensions politiques au parlement
Le président de la Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, a annoncé l’imposition de la loi martiale à l’échelle nationale et la fermeture du siège du parlement, accusant l’opposition de s’impliquer dans des activités hostiles à l’État.
Selon l’agence de presse Yonhap, le président Yoon a déclaré lors d’une interview télévisée que la loi martiale vise à éliminer les forces favorables à la Corée du Nord et à préserver la liberté ainsi que l’ordre constitutionnel.
Déclarations du président
Dans un discours diffusé en direct sur la chaîne de télévision YTN, Yoon a affirmé qu’il allait éradiquer « les forces ouvertement hostiles à l’État et pro-Corée du Nord ».
De plus, l’armée sud-coréenne a annoncé un interdit sur les activités parlementaires et politiques, les médias et les maisons d’édition étant placés sous le contrôle des autorités de la loi martiale.
Le ministère de la Défense a également publié un communiqué enjoignant aux dirigeants militaires de se réunir et de faire preuve de prudence et de vigilance.
Tensions croissantes et réactions de l’opposition
Suite à ces annonces, l’opposition a incité ses députés à se rassembler au parlement. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent des affrontements entre manifestants et forces militaires.
Le chef de l’opposition, Lee Jae-myung, a condamné ces décisions, les qualifiant d' »illégales », et a appelé les citoyens à se rassembler devant le parlement pour protester.
Il a déclaré : « La décision illégale du président Yoon Suk Yeol d’imposer la loi martiale est nulle et non avenue », ajoutant dans un discours diffusé en direct : « S’il vous plaît, dirigez-vous maintenant vers l’Assemblée nationale. J’y vais également ».
Contexte politique
Cette décision de Yoon intervient après que le Parti démocrate de l’opposition a rejeté le projet de loi budgétaire au parlement. Il s’agit de la première déclaration de loi martiale en Corée du Sud depuis 1980.
La loi martiale est un ensemble de règles et de mesures exceptionnelles que l’État applique en cas d’urgence, lui permettant temporairement de suspendre tout ou partie des lois en vigueur afin de prévenir les dangers auxquels le pays pourrait faire face.
Réactions internationales
En réponse à ces développements rapides, l’ambassade de Chine à Séoul a conseillé à ses citoyens de faire preuve de « prudence ».
Elle a publié un communiqué recommandant aux citoyens chinois en Corée du Sud de garder leur calme, d’accroître leur vigilance en matière de sécurité et de limiter les déplacements non nécessaires tout en étant prudents dans l’expression de leurs opinions politiques.
Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain a déclaré que l’administration du président Joe Biden « reste en contact avec le gouvernement de la République de Corée et surveille la situation de près ». Séoul est un allié clé pour Washington, accueillant des milliers de soldats américains sur son sol.