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CINÉMA – On la surnommait « l’Unique », « l’Enchanteresse » et même « la Monstrueuse ». Ce 18 décembre, *Sarah Bernhardt, la Divine*, réalisé par Guillaume Nicloux, rend hommage à cette célèbre comédienne française, souvent considérée comme la première superstar mondiale de l’histoire.
Un rôle emblématique
Dans le rôle principal, Sandrine Kiberlain incarne une Sarah Bernhardt exubérante, libre et parfois révoltée. Elle se démarque par son humour et ses répliques percutantes, comme lorsqu’elle ironise : « Je suis tellement fatiguée que je pourrais bailler en dormant. »
Le film n’explore pas la genèse de sa carrière ni ses pièces emblématiques, comme *La Dame aux camélias* d’Alexandre Dumas, mais met plutôt en lumière des moments marquants de sa vie, tels que sa liaison avec Lucien Guitry, son amputation de la jambe, et la « Journée Sarah Bernhardt » de 1896, un événement fastueux célébrant l’actrice.
Un reflet de l’originalité
Sandrine Kiberlain a su capturer l’essence de Sarah Bernhardt, qui, loin des standards de beauté de son époque, aimait se parer de bijoux et de fourrures, tout en refusant de porter une crinoline, vêtement en vogue à son époque. Avec une énergie débordante, elle était avide d’expériences nouvelles et cherchait constamment à innover dans son art.
Une intransigeance souvent décrite dans le biopic, où l’on apprend qu’elle pouvait être parfois tyrannique avec son entourage. Elle côtoyait des figures emblématiques comme Edmond Rostand et Victor Hugo, mais sa vie sentimentale était tout aussi romanesque.
Une célébrité controversée
Sarah Bernhardt, avec une notoriété sans égal, était une figure emblématique du théâtre, attirant l’attention de tous dans les rues où l’on lui demandait des autographes. Sa popularité était telle qu’elle a dû engager un garde du corps pour sa sécurité.
Le biopic ne se penche pas sur ses conflits avec la Comédie Française ni sur son fameux discours à bord d’un paquebot américain pour dénoncer les conditions sociales, mais il souligne son soutien indéfectible à Alfred Dreyfus, prenant des risques pour ses convictions.