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Une enquête récente a révélé qu’entre 1828 et 1970, plus de 3000 enfants ont perdu la vie dans des écoles pour autochtones aux États-Unis, un chiffre qui dépasse de trois fois les estimations précédentes du ministère américain de l’Intérieur. Ce rapport, publié par un quotidien américain, a été élaboré après une investigation d’un an et met en lumière des décès survenus dans des conditions souvent suspectes.
Un bilan tragique
Selon l’enquête, 3104 enfants seraient morts durant leur séjour dans ces institutions. En juillet, le ministère avait estimé qu’au moins 973 enfants étaient décédés dans ce cadre. Les chiffres présentés se basent sur une combinaison de documents gouvernementaux, cartes anciennes, avis de décès et témoignages d’anciens élèves des écoles.
Le gouvernement a identifié 74 sites de sépulture, mais l’enquête a révélé 66 autres emplacements grâce à des sources additionnelles. Les autorités ont reconnu que le nombre de victimes pourrait être encore plus élevé, car seules les archives officielles avaient été examinées.
Une politique d’assimilation brutale
Ces écoles étaient des lieux d’assimilation où les enfants autochtones étaient forcés d’abandonner leur culture, leur langue et leur religion, sous le slogan « tuez l’indien, sauvez l’homme ». Plus de 400 de ces établissements ont été créés par le gouvernement, parfois en collaboration avec des organisations religieuses. En octobre, le président Biden a présenté des excuses officielles pour « un des chapitres les plus horribles de l’histoire américaine ».
Les historiens estiment que le véritable bilan pourrait être bien plus élevé, de nombreux lieux de sépulture n’étant pas identifiés ou marqués. Certains tombes sont découvertes accidentellement, tandis que d’anciens élèves se souviennent de l’emplacement des sépultures.
Des décès dans des circonstances troublantes
Les causes de décès des enfants autochtones incluent des maladies infectieuses, la malnutrition et des accidents. De nombreux décès ont été rapportés dans des conditions douteuses, comme le révèlent des articles de presse de l’époque et d’autres documents officiels. Il a été noté que certains enfants ont subi des abus physiques mortels.
Un ancien article de presse mentionne qu’un garçon de dix ans est décédé après avoir été abattu à l’école. Dans un autre cas, un enseignant a rapporté qu’une fille était tombée d’une fenêtre « et a été ramenée chez elle comme un cadavre ».
Les plus de 800 tombes découvertes sur ou à proximité des anciens sites scolaires montrent que beaucoup d’enfants n’ont jamais été restitués à leurs familles. Dans certains cas, cela se produit encore aujourd’hui.
Une histoire récurrente au Canada
Dans le pays voisin, le Canada, la population autochtone a également subi une répression similaire pendant plus d’un siècle. Ces dernières années, plusieurs fosses communes d’enfants ont été découvertes près d’anciennes écoles. Le nombre de décès au Canada est désormais estimé à plus de 4100 enfants qui ont disparu ou sont morts durant leur séjour scolaire.