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Le nouveau premier ministre, François Bayrou, a annoncé une composition de gouvernement qui suscite déjà des réactions au sein de la gauche. Désireux de montrer une ouverture là où son prédécesseur, Michel Barnier, a échoué, Bayrou a nommé trois anciens socialistes, tous ex-ministres sous François Hollande, à des postes clés.
Des nominations significatives
Parmi les nouvelles recrues figurent l’ancien premier ministre Manuel Valls, désigné ministre d’État en charge de l’outre-mer, et François Rebsamen, ancien maire de Dijon, qui prend la tête de l’aménagement du territoire et de la décentralisation. Juliette Méadel, ancienne secrétaire d’État à l’aide aux victimes, devient quant à elle ministre déléguée à la ville, rattachée à Rebsamen.
Une ouverture contestée
Cependant, cette ouverture est perçue par la gauche comme un trompe-l’œil. Les trois ministres ont, pour la plupart, rallié Emmanuel Macron depuis 2017, ce qui soulève des doutes sur leur capacité à représenter les intérêts de la gauche au sein du gouvernement. Emmanuel Grégoire, député PS de Paris, a exprimé son scepticisme en déclarant : « Il n’y a aucune prise à gauche. Tous ont rompu avec nous depuis des années. C’est un gouvernement dans lequel des poids lourds ont été privilégiés au prix d’un déséquilibre à droite sur les fonctions régaliennes ».
Des tensions internes
François Rebsamen, bien qu’il se revendique de gauche, a souvent critiqué la direction actuelle du PS, dirigée par Olivier Faure. Manuel Valls, de son côté, est reconnu pour être « naturellement en conflit avec la gauche », une affirmation confirmée par François Bayrou lors d’une interview récente.