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La situation est extrêmement préoccupante à l’hôpital d’Auxerre, confronté à une épidémie de grippe particulièrement virulente. Depuis le début de l’année 2025, les services d’urgence, tant pour les adultes que pour les enfants, sont sous une pression sans précédent, mobilisant tous les moyens disponibles dans un contexte de crise sanitaire.
Une épidémie en forte hausse
Les capacités hospitalières de l’Yonne sont mises à rude épreuve avec une augmentation significative du nombre de patients. Dans les urgences adultes, le Dr Marion Pelletier, médecin urgentiste, décrit une situation alarmante : * »Aujourd’hui, c’est l’apocalypse. L’épidémie est montée progressivement d’abord, puis elle a explosé. »* Selon les dernières données, toutes les régions de France sont touchées, avec une diffusion du virus particulièrement marquée chez les moins de 15 ans.
Urgences d’Auxerre en surcharge
Le Dr Pelletier précise que le service accueille habituellement entre 80 et 100 patients par jour, mais que ce chiffre a grimpé à 140-150. Cette situation engendre des délais d’attente importants : * »Les personnes dont le pronostic vital est en jeu sont prises immédiatement, mais celles dont l’état est moins critique peuvent attendre plusieurs heures sur un brancard. »* Les équipes médicales sont épuisées, et le personnel soignant fait de son mieux pour gérer cette crise.
Ingrid Deveaux, aide-soignante aux urgences et représentante CGT, ajoute : * »On subit, on fait du mieux qu’on peut. Les gens doivent comprendre que défendre leurs hôpitaux est essentiel. »* Tous les lits de l’hôpital ont été ouverts, et même des lits de soins intensifs précédemment fermés ont été rouverts pour faire face à cette situation critique.
La pédiatrie en difficulté
Les urgences pédiatriques sont particulièrement touchées cette année. Le Dr Bertrand Soto, chef du service pédiatrique, souligne que le service fonctionne à flux tendu avec seulement 18 lits disponibles. * »Pour passer à 22 lits, il nous faudrait du personnel supplémentaire, mais nous ne l’avons pas, »* déclare-t-il, mettant en lumière les difficultés d’adaptation aux besoins accrus des patients. L’hôpital n’a pas encore déclenché son plan « hôpital en tension » ni le plan blanc, mais la situation est surveillée de près par l’ARS.