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Les États-Unis expulsent des Guatémaltèques
Deux avions militaires américains ont atterri hier à Guatemala, transportant des Guatémaltèques expulsés des États-Unis, selon les autorités locales. Parallèlement, le Mexique a refusé une demande américaine permettant à un avion militaire de débarquer sur son territoire avec des migrants à bord.
Les vols d’expulsion
Un premier avion militaire a atterri juste après minuit, transportant 79 passagers, dont 31 femmes, selon l’Institut guatémaltèque de migration. Un second avion militaire est arrivé le matin, portant un nombre indéterminé de Guatémaltèques. Les autorités n’ont pas précisé si ces derniers faisaient partie de la vaste « opération d’expulsion » lancée par le président Donald Trump.
Un responsable du Pentagone a confirmé auprès de l’Agence France-Presse que deux avions du ministère de la Défense avaient été envoyés à Guatemala pour rapatrier des migrants.
Contexte des expulsions
Le gouvernement guatémaltèque n’a pas confirmé si cette expulsion incluait des « migrants illégaux à risque », parmi les 538 arrêtés, ni si cela faisait partie des centaines que la Maison Blanche a annoncé être en cours de rapatriement jeudi dernier. Un porte-parole de la vice-présidence guatémaltèque a simplement déclaré : « Ce sont des vols post-inauguration de Trump. »
Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche a publié une photo sur X montrant des individus menottés montant à bord d’un avion militaire, accompagnée de la légende : « Les vols d’expulsion ont commencé. » Trump a indiqué aux journalistes que l’objectif de ces opérations était de renvoyer « les criminels les plus durs et les plus coriaces ».
Réactions de la communauté internationale
Les passagers ont été transférés vers un centre d’accueil sous l’égide de l’armée de l’air, sans que les médias aient pu établir un contact avec eux. Trump, durant sa campagne électorale, avait promis une vaste campagne pour expulser les migrants non réguliers et a commencé son second mandat présidentiel par une série de décrets exécutifs visant à contenir leur influx.
Il a déclaré l’ « état d’urgence nationale » à la frontière sud avec le Mexique, en déployant l’armée et en promettant d’expulser les « criminels étrangers ». La Maison Blanche se vante de lancer « la plus grande opération d’expulsion collective de l’histoire ». Sous l’administration de Joe Biden, environ 270 000 personnes ont été expulsées en 2023, un chiffre qui n’avait pas été atteint pendant le premier mandat de Trump (2017-2021).
Le refus du Mexique
De son côté, un responsable américain et un autre mexicain ont déclaré à Reuters que le Mexique avait refusé une demande de l’administration Trump pour permettre à un avion militaire américain, transportant des migrants à expulser, d’atterrir sur son sol.
Les deux responsables ont confirmé cette décision, d’abord rapportée par NBC News, sans que le responsable mexicain n’explique le motif du refus. Le ministère des Affaires étrangères mexicain a ensuite déclaré que le Mexique entretenait « une relation très bonne » avec les États-Unis et avait coopéré sur des questions telles que l’immigration.
La déclaration de la ministre mexicaine a souligné que, concernant les opérations d’expulsion, ils accueillent toujours les Mexicains sur leur territoire avec bienveillance. Aucune explication n’a été fournie sur le refus d’accueillir l’avion, et le ministère n’a pas commenté l’incident.
La semaine dernière, l’administration Trump a annoncé le relancement d’un programme connu sous le nom de « Rester au Mexique », qui oblige les demandeurs d’asile non mexicains à attendre au Mexique pendant que leurs dossiers sont examinés aux États-Unis.
La maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a affirmé mercredi que ce type de démarche nécessitait l’accord de l’État accueillant les demandeurs d’asile, ce que son pays n’a pas fait.