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Grégoire Lecalot, mari de la journaliste Clémentine Vergnaud, décédée en 2023 à 31 ans d’un cancer des voies biliaires, évoque le podcast *Ma vie face au cancer*. Ce projet a permis à Clémentine de partager son expérience de la maladie, rencontrant un succès retentissant.
Les motivations derrière le podcast
Clémentine ressentait une peur profonde de disparaître des mémoires après sa mort, surtout à un si jeune âge. À 30 ans, elle découvre sa maladie agressive, sans enfant et avec une carrière professionnelle fraîchement entamée. Elle éprouvait le besoin de laisser une empreinte. Ce podcast était, pour elle, une manière de crier son refus d’être oubliée. Lorsqu’elle a vu l’impact de ses récits, elle était stupéfaite par l’audience qu’elle a touchée.
Un témoignage qui résonne
Le succès du podcast, avec plus de 2,5 millions d’écoutes, s’explique par la portée universelle de son témoignage. Grégoire Lecalot souligne que Clémentine a su allier humanité et sincérité, évitant le pathos tout en intégrant une touche d’humour. Elle a voulu montrer que même dans la maladie, il est possible de vivre intensément. Son récit aborde des moments de vie, comme son mariage et ses dernières vacances, et se termine sur une note d’espoir, par un rire.
Un reflet de son cheminement personnel
Ce travail lui a donné une véritable mission, et elle a reçu de nombreux messages de soutien sur les réseaux sociaux. Grégoire note que le podcast représente également son cheminement intérieur : en 18 mois, Clémentine est parvenue à accepter l’inéluctable. Cette acceptation a été plus rapide pour elle que pour lui.
Un outil pour les professionnels de santé
Le podcast est également utilisé dans la formation des soignants. La franchise de Clémentine permet aux professionnels de mieux comprendre la perspective des malades et de réfléchir à la façon d’interagir avec eux. C’est un outil précieux pour mieux trouver les mots justes dans des situations difficiles.
Un engagement pour la recherche
Grégoire a créé le « Fonds Clémentine Vergnaud contre le cholangiocarcinome » pour soutenir la recherche sur ce cancer des voies biliaires. Clémentine était consciente de l’importance de ce projet avant son décès, réalisant que son combat continuerait à travers ces efforts. Grégoire partage sa détermination : « Je veux la peau de ce cancer. »
Son livre, *Le journal de Clémentine*, publié aux éditions Le Seuil, a également connu un franc succès, avec les droits d’auteur reversés à la recherche contre le cancer.