La CIA propose une fuite volontaire pour ses employés

La CIA propose une fuite volontaire pour ses employés

La Central Intelligence Agency (CIA) est devenue la première agence de sécurité majeure à offrir un plan de « départ volontaire » à tous ses employés. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de l’administration du président Donald Trump pour réduire le personnel fédéral et réorganiser les agences gouvernementales, selon des rapports du Wall Street Journal.

Offre de départ incitatif

Le journal a révélé que l’agence a proposé à ses employés la possibilité de démissionner volontairement en échange d’environ huit mois de salaire et d’avantages, sans obligation de travailler jusqu’en septembre prochain.

Selon une source, le directeur de l’agence, John Ratcliffe, a été à l’origine de l’intégration de la CIA dans ce programme, dans le but de garantir l’adéquation de l’agence avec les priorités de sécurité nationale de l’administration.

Conditions et restrictions

Bien que l’offre soit officiellement disponible pour tous les employés, certaines spécialités et domaines sensibles pourraient être soumis à des restrictions, indiquant que le programme ne sera pas aussi inclusif que dans d’autres agences de la fonction publique. De plus, Ratcliffe a reçu le pouvoir de déterminer le calendrier de départ de certains employés pour assurer la continuité des opérations dans les domaines sensibles.

Impact sur le recrutement

Selon une source proche du dossier, l’agence procédera également à un gel des recrutements, ce qui pourrait entraîner l’annulation de certaines offres faites à des candidats dont les qualifications ne correspondent pas aux nouvelles priorités. Ces priorités incluent la lutte contre le narcotrafic, la gestion des relations avec la Chine et le soutien à la guerre commerciale menée par Trump.

Accusations de « deep state »

Cette démarche intervient dans un contexte d’accusations récurrentes de Trump et de ses alliés, selon lesquelles les agences de renseignement américaines feraient partie d’un « deep state » cherchant à saper ses politiques. Les responsables ont nié toute relation entre ce programme et un éventuel « épuration » au sein de l’agence, mais les critiques y voient une tentative de remplacer les allégeances existantes.

Ratcliffe avait averti lors de sa séance d’audition l’année dernière les employés de l’agence : « Si vous n’êtes pas d’accord avec notre vision, il est temps de chercher un nouvel emploi. »

Réactions et préoccupations

Les syndicats ont appelé les employés à refuser cette offre, mettant en garde contre les risques de perte d’avantages à long terme. Cependant, les partisans du plan estiment qu’il s’agit d’une opportunité de réorienter les ressources vers des priorités stratégiques.

Il reste difficile de savoir combien d’employés accepteront cette offre, surtout face aux avertissements concernant l’impact potentiel sur les missions de sécurité critiques. Les opérations de licenciement devraient commencer dès que la période donnée aux employés pour accepter le package de départ prendra fin.