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Le 15 février 1933, l’histoire aurait pu prendre un tournant décisif. De nombreux exemples montrent comment un simple centimètre ou une seconde peuvent influencer le futur. Ironiquement, ceux qui cherchent à dérober le pouvoir finissent souvent par le glorifier. Ils ôtent la vie, mais leur acte les élève au rang de héros.
Franklin D. Roosevelt et Giuseppe Zangara
Ce jour-là, **Franklin D. Roosevelt** était à Miami, assis dans son cabriolet, parcourant son discours. Un petit homme, **Giuseppe Zangara**, un immigrant italien amer, attendait sur une chaise pliante armé d’un pistolet de calibre 32. Sa taille, un mètre cinquante, a peut-être contribué à son échec.
Zangara ne voyait pas entre les têtes des spectateurs et, au lieu de toucher Roosevelt, il blessa **Anton Cermak**, le maire de Chicago, qui succomba quelques semaines plus tard. Avant d’être exécuté sur la chaise électrique, Zangara se proclama « tueur de rois, présidents et capitalistes », criant « **Appuie sur le bouton!** ».
L’écrivain Philip K. Dick a imaginé un monde où Zangara aurait réussi, avec son roman *Le homme dans le château* débutant par l’assassinat de Roosevelt, ouvrant la voie à une série de catastrophes.
Theodore Roosevelt et William McKinley
Un autre Roosevelt, **Theodore**, échappa à la mort en tant que candidat après l’assassinat de son prédécesseur, **William McKinley**, tué par un anarchiste en septembre 1901. En 1912, alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours à Milwaukee, il fut touché par une balle. « Il en faut beaucoup plus pour tuer un élan », déclara-t-il, avec la balle logée dans sa poitrine, atténuée par un étui à lunettes et un discours perforé.
Les attentats célèbres aux États-Unis
Les États-Unis ont connu de nombreux attentats, avec quatre réussites : Lincoln, Garfield, McKinley et Kennedy. Récemment, **Olof Palme**, ancien Premier ministre suédois, a été tué le 28 février 1986, un crime dont l’enquête traîne jusqu’à la mort du principal suspect en 2020.
**Abraham Lincoln**, héros pour certains et vilain pour d’autres, a été abattu par **John Wilkes Booth** le 14 avril 1865, durant un spectacle au Théâtre Ford à Washington. Booth s’écria « sic semper tyrannis » en s’enfuyant. Lincoln est devenu un **martyre national**, ayant sauvé l’Union et aboli l’esclavage.
James A. Garfield et Charles J. Guiteau
**Charles J. Guiteau** n’a pas tué **James A. Garfield** par rancune, mais en raison de **délires de grandeur**. Frustré par son échec à obtenir un poste gouvernemental, il tira sur Garfield le 2 juillet 1881. Garfield succomba plusieurs mois plus tard, ce qui a conduit à la réforme du système de recrutement gouvernemental.
L’assassinat de Kennedy
L’assassinat le plus controversé reste celui de **John F. Kennedy**. Son image, avec sa femme Jackie sur la banquette arrière de la voiture décapotable, est gravée dans les mémoires. **Lee Harvey Oswald**, arrêté peu après, fut lui-même abattu par **Jack Ruby**. Les théories du complot autour de cet assassinat continuent d’alimenter les débats, impliquant la CIA, la mafia et d’autres acteurs.
Les attentats en Espagne
La violence politique ne se limite pas aux États-Unis. En Espagne, **Juan Prim** fut victime d’une embuscade le 27 décembre 1870, et son assassinat a plongé le pays dans un vide de pouvoir. Des historiens ont même suggéré qu’il aurait pu être asphyxié dans son lit après sa blessure.
Le 8 août 1897, **Cánovas del Castillo** fut abattu par l’anarchiste **Michele Angiolillo**. Plus tard, **Eduardo Dato** fut tué par des tireurs à moto le 8 mars 1921. Chacun de ces actes de violence a profondément marqué l’histoire espagnole.
Impact des attentats sur la politique
Le meurtre de **Carrero Blanco** en 1973, qui a été causé par un attentat d’ETA, a bouleversé la dynamique politique en Espagne, précipitant la transition démocratique après la mort de Franco en 1975. Ces événements montrent que la violence politique, souvent motivée par le désir de renverser le pouvoir, peut parfois produire l’effet inverse.
Récemment, un incident impliquant **Donald Trump** a également illustré ce phénomène, où une attaque a renforcé sa position et sa réputation. Ces tragédies soulignent l’ironie que ceux qui cherchent à abolir le pouvoir peuvent parfois le renforcer.