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Vous avez l’impression que tous vos proches se souviennent de leurs rêves, mais pas vous ? Vous passez parfois de longs mois sans qu’aucune image ne se manifeste au réveil ? Rassurez-vous, la science commence à lever le voile sur ce mystère. Aujourd’hui, nous disposons de nouvelles pistes pour mieux comprendre les mécanismes qui déterminent notre capacité – ou non – à nous rappeler nos rêves.
Une étude révélatrice
Des chercheurs italiens, basés à l’École IMT d’études avancées de Lucques en Toscane, ont consacré quatre années à étudier cette faculté. Leur étude, publiée le 18 février dans la revue Communications Psychology, s’appuie sur un panel de 200 participants âgés de 18 à 70 ans. Leurs recherches montrent comment certains traits et comportements influencent notre aptitude à nous souvenir de nos rêves au réveil. Déchiffrer cette dynamique ouvre des perspectives cruciales pour mieux comprendre la mécanique du rêve, une fonction cérébrale encore largement insaisissable pour la science.
Les disparités dans le souvenir des rêves
À partir de leurs expériences, les scientifiques italiens ont constaté de fortes disparités dans la capacité des individus à se souvenir de leurs rêves. Ils ont remarqué que les participants qui adoptent une approche positive vis-à-vis de leurs songes et ceux davantage capables de rêver pendant la journée ont plus de chances de se rappeler leurs rêves nocturnes.
Le rôle des saisons
Une autre découverte intrigante des chercheurs toscans concerne le rôle des saisons. Leur étude révèle que le taux global de rappel des rêves est plus élevé au printemps qu’en hiver. Comme les variations saisonnières influencent directement notre sommeil, ce lien peut sembler moins surprenant qu’il n’y paraît au premier abord.
Facteurs influents dans le souvenir des rêves
Les neurolinguistes ont relevé d’autres facteurs intéressants. Par exemple, les personnes qui passent plus de temps en sommeil léger semblent plus enclines à se remémorer leurs rêves. Il a aussi été constaté que les membres les plus jeunes du groupe d’étude se montraient plus performants dans leur capacité à se souvenir de leurs rêves que les personnes plus âgées. Ces dernières se réveillaient avec la sensation d’avoir rêvé, sans pour autant parvenir à se rappeler le contenu. Un phénomène que l’équipe de recherche a baptisé « rêves blancs » : les songes ont bien eu lieu, mais ils ont été oubliés au réveil.
Une avancée significative pour la recherche
Valentina Elce, coautrice de l’étude et doctorante en neurosciences cognitives, computationnelles et sociales à l’École IMT d’études avancées de Lucques, reconnaît les avancées majeures réalisées grâce à ces recherches. « Les données recueillies dans le cadre de ce projet serviront de référence pour les comparaisons futures avec les populations cliniques. Cela nous permettra de faire avancer la recherche sur les altérations pathologiques du rêve et leur valeur pronostique et diagnostique potentielle. »
Comment se souvenir de ses rêves ?
Vous voulez vous souvenir de vos rêves ? Essayez donc d’aborder le sujet avec légèreté, laissez-vous aller à la rêverie quand vous êtes éveillés et attendez le printemps. On ne peut pas plus vous aider pour le moment.
