Accueil ActualitéLe débat sur l’aide à mourir au Royaume-Uni : enjeux et controverses

Le débat sur l’aide à mourir au Royaume-Uni : enjeux et controverses

par Sara
Royaume-Uni

Le débat sur l’aide à mourir au Royaume-Uni se renforce alors que le projet de loi concernant les adultes en fin de vie revient au Parlement pour des discussions supplémentaires. Ce sujet sensible soulève des enjeux éthiques et juridiques, provoquant des réactions passionnées tant du côté des partisans que des opposants.

Critiques du processus législatif

Un leader catholique britannique a qualifié le processus législatif entourant le projet de loi d’« profondément défectueux ». Cette déclaration intervient alors que Kim Leadbeater, la députée à l’origine du projet de loi, a exprimé sa frustration face aux critiques affirmant que le débat n’avait pas été mené de manière « approfondie et rigoureuse ».

Le projet de loi doit revenir à la Chambre des communes ce mois-ci après un processus de deux mois en comité, perçu par ses partisans comme ayant renforcé la législation proposée. Cependant, ses détracteurs le qualifient de précipité et chaotique.

Débat parlementaire sur l'aide à mourir

État des lieux du projet de loi

Les députés doivent voter sur des amendements supplémentaires au projet de loi lors de la phase de rapport, prévue pour le 25 avril. Si le temps le permet, un vote pourrait également avoir lieu pour approuver le projet de loi lors de sa troisième lecture, qui marquerait sa dernière étape à la Chambre des communes avant d’être envoyé à la Chambre des Lords pour un examen plus approfondi.

Depuis son second passage en novembre, le projet de loi a subi des modifications significatives. La protection de la Haute Cour a été remplacée par des panels d’experts, et la période de mise en œuvre a été prolongée à quatre ans maximum.

Réactions des élus

Dans une lettre adressée aux députés, Kim Leadbeater a déclaré que son projet de loi avait émergé du comité « encore plus fort, plus sûr et plus efficace ». Elle a affirmé respecter les députés qui s’opposent fondamentalement au principe de l’aide à mourir, mais a déploré que certains évoquent un débat qui n’aurait pas été rigoureux.

Jess Asato, une autre députée du Parti travailliste, a qualifié le processus en comité de « chaotique », évoquant des modifications de dernière minute. Parallèlement, le cardinal Vincent Nichols a encouragé les fidèles à écrire à leurs députés pour voter contre le projet de loi, affirmant que le processus législatif n’avait pas été suffisamment scrutinisé.

Cardinal Vincent Nichols

Amendements et perspectives

Un amendement voté en comité impose une responsabilité au secrétaire d’État en Angleterre et confère aux ministres du Pays de Galles le pouvoir d’assurer la fourniture de services d’aide à mourir. Cette proposition soulève des inquiétudes quant à l’établissement potentiel d’un « service national de la mort », comme l’a questionné le cardinal Nichols.

Parmi les amendements discutés, un député libéral démocrate a suggéré de réduire le délai de mise en œuvre de la loi de quatre à trois ans, soulignant que tout retard pourrait priver des milliers de personnes de la possibilité de mourir dignement.

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source:https://www.standard.co.uk/news/politics/wales-mps-house-of-commons-england-parliament-b1220200.html

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