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Face au retour des tensions commerciales mondiales, l’économiste Léo Charles propose un modèle alternatif de protectionnisme adapté à l’Europe. Plutôt que d’adopter une stratégie agressive et unilatérale à l’image de l’ère Trump, il défend un protectionnisme négocié, concerté et planifié. Cette approche vise à restaurer la souveraineté industrielle des États tout en favorisant une régulation coordonnée de la mondialisation.
Un protectionnisme européen fondé sur la coopération
Léo Charles remet en question l’idée d’un protectionnisme « agressif » caractéristique des politiques américaines récentes. Selon lui, un tel protectionnisme, fondé sur des mesures unilatérales et conflictuelles, ne répond pas aux défis actuels. Il préconise plutôt une stratégie européenne qui s’appuie sur une négociation collective entre États membres et partenaires commerciaux. Ce modèle permettrait de défendre les industries européennes stratégiques tout en évitant les tensions excessives liées aux guerres commerciales.
Cette régulation planifiée de la mondialisation vise à équilibrer les échanges économiques mondiaux en tenant compte des besoins industriels et sociaux de chaque pays. Elle offrirait aux États l’opportunité de retrouver leur souveraineté industrielle, aujourd’hui menacée par la délocalisation et la domination de multinationales.
Restaurer la souveraineté industrielle des États
Le cœur de la proposition de Léo Charles est de permettre aux nations européennes de contrôler davantage leurs secteurs industriels clés. Ce choix est justifié par la nécessité de garantir la sécurité économique et une certaine autonomie stratégique, notamment dans des domaines technologiques et industriels sensibles. Le protectionnisme négocié représente ainsi un moyen d’éviter la dépendance excessive aux chaînes d’approvisionnement mondiales et de renforcer la résilience économique face aux chocs internationaux.
Vers une régulation maîtrisée de la mondialisation
À travers cette démarche, Léo Charles invite à repenser la mondialisation non pas comme un phénomène incontrôlable, mais comme un espace à réguler collectivement. La coopération entre États est envisagée comme un levier essentiel pour encadrer les flux commerciaux et économiques, tout en préservant les intérêts nationaux et européens. Cette vision s’inscrit dans une logique où la mondialisation ne conduit pas à une concurrence sauvage, mais à une organisation planifiée, équitable et durable.