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Huit pays membres de l’Opep+, dont l’Arabie saoudite et la Russie, ont annoncé une augmentation significative de leur production pétrolière pour le mois de juin. Cette décision vient accélérer la remise en circulation de 411 000 barils par jour, un volume équivalent à celui de mai, bien au-delà des 137 000 barils initialement prévus.
Une hausse inattendue de la production pétrolière
Le groupe Opep+, qui regroupe 22 pays exportateurs de pétrole, a surpris les marchés en annonçant cette hausse marquée. Ce changement de stratégie intervient alors que les cours du pétrole restent bas, risquant de peser davantage sur les prix déjà fragiles. Parmi les huit États concernés, on retrouve l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman.
Cette acceleration dans la réouverture des vannes, engagée depuis début avril après plusieurs reports, illustre un virage majeur pour l’Opep+. En effet, ces pays avaient jusqu’ici maintenu des réductions de production substantielles afin de soutenir les prix sur le marché mondial.
Un changement de cap stratégique
« L’Opep+ vient de lancer une bombe sur le marché pétrolier », déclare Jorge Leon de Rystad Energy. Selon lui, cette décision traduit une volonté claire de reconquérir des parts de marché après plusieurs années de coupes drastiques. Ce revirement s’inscrit également dans une dynamique politique, visant à renforcer les relations avec les États-Unis.
Peu après son entrée en fonction, le président américain Donald Trump avait en effet exhorté l’Arabie saoudite à accroître sa production pour faire baisser les prix du pétrole. Ce nouvel ajustement de l’Opep+ répond donc à ces attentes, en augmentant sensiblement l’offre mondiale.
L’accord Opep+ : un levier pour peser sur le marché
Depuis 2016, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, principalement dirigés par l’Arabie saoudite et la Russie, ont formé l’alliance Opep+ afin de mieux contrôler l’équilibre de l’offre et de la demande. Historiquement, ces 22 pays ont utilisé la restriction de la production comme levier pour soutenir les prix du pétrole, réservant des millions de barils.
Le recentrage actuel sur une augmentation plus importante de la production montre une évolution des priorités, avec une volonté de capter davantage de parts de marché dans un contexte mondial complexe.