Table of Contents
Le lundi 5 mai 2025, l’assemblée générale des actionnaires d’EDF a officiellement validé la nomination de Bernard Fontana au poste de président-directeur général du groupe. Il succède ainsi à Luc Rémont, dont le départ a été soudain. Cette désignation doit désormais être entérinée par un décret présidentiel pour devenir définitive.
Bernard Fontana : un profil industriel confirmé à la tête d’EDF
À 64 ans, Bernard Fontana a été choisi par l’Élysée pour diriger EDF, principal producteur et fournisseur d’électricité en France. Depuis plusieurs années, il dirigeait Framatome, un acteur clé du secteur nucléaire, et a également exercé dans des groupes industriels majeurs comme le sidérurgiste ArcelorMittal et le cimentier suisse Holcim.
Lors de son audition devant les parlementaires, il a souligné son attachement à l’industrie : « J’aime l’industrie », a-t-il déclaré. Il a également insisté sur sa priorité : garantir une électricité compétitive pour les Français, un enjeu majeur dans un contexte de transition énergétique et de tensions sur les prix de l’énergie.
Un mandat de quatre ans pour relever les défis d’EDF
Le mandat de Bernard Fontana durera quatre ans, jusqu’à la prochaine assemblée générale prévue pour le 31 décembre 2028, selon le communiqué publié par EDF.
Sa nomination intervient un peu plus d’un mois après le départ inattendu de Luc Rémont, évincé par l’Élysée. Ce changement à la tête d’EDF fait suite à plusieurs désaccords entre le groupe public et l’État actionnaire, notamment sur la gestion du programme de construction des réacteurs EPR2, le financement par l’État, et les négociations difficiles autour des tarifs de l’électricité pour les industriels énergivores.
Hommage à Luc Rémont et perspectives financières
Le conseil d’administration d’EDF a tenu à remercier Luc Rémont pour son action durant son mandat, notamment pour sa contribution au redressement de la production nucléaire et à l’amélioration de la situation financière du groupe.
Par ailleurs, l’assemblée générale a validé la distribution de 2 milliards d’euros à l’État, renforçant ainsi les liens financiers entre EDF et son actionnaire principal.