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Lors d’une conférence de presse tenue à l’Élysée le 7 mai 2025, Emmanuel Macron a fermement défendu la visite en France du dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, suscitant de nombreuses réactions au sein du paysage politique français. Face aux critiques, notamment de la droite et de l’extrême droite, le président de la République a dénoncé des postures « à des fins politiciennes » visant uniquement à « parler à des électorats ».
Un dirigeant syrien prêt à s’engager selon Macron
Emmanuel Macron a rappelé que le dirigeant syrien actuellement en place, Ahmad al-Chareh, a mis fin à un régime que la France avait condamné et combattu. « Ce que je vois, c’est qu’il y a un dirigeant qui est en place. Il a mis fin à un régime dont nous connaissons la responsabilité et il est prêt à s’engager », a-t-il souligné. Le président français a également qualifié Ahmad al-Chareh de « lucide », mettant en avant les premiers résultats obtenus depuis le début de son mandat.
Face aux nombreuses critiques, l’Élysée a justifié cette rencontre en rappelant l’engagement historique de la France depuis 2011 en soutien aux aspirations du peuple syrien pour un pays libre, stable et en paix avec ses voisins. Le président a insisté sur ses exigences envers le gouvernement syrien, notamment en matière de stabilité régionale, avec une attention particulière portée au Liban, ainsi que dans la lutte contre le terrorisme.
Appel à la levée des sanctions économiques
Lors de cette visite, Emmanuel Macron a également souligné que la sécurité des Syriens demeure « la première priorité ». Il a appelé à la levée des sanctions imposées à la Syrie, estimant qu’elles ne sont plus justifiées puisqu’elles touchent principalement le peuple syrien et non les responsables des massacres perpétrés dans le pays.
Le président a précisé : « Rien ne justifie qu’elles soient maintenues parce qu’elles sont des sanctions aujourd’hui imposées au peuple et non pas à celui qui a massacré ce peuple ». Cette prise de position marque un tournant dans la politique française vis-à-vis de la Syrie.
Relations régionales et lutte contre le terrorisme
En marge de la visite, Emmanuel Macron a confirmé l’existence de « discussions indirectes » avec Israël, organisées « à travers des médiateurs », afin de contenir la situation actuelle au Moyen-Orient. Il a vivement critiqué les frappes israéliennes en Syrie, les qualifiant de « mauvaise pratique ». Selon lui, ces opérations ne garantiraient pas sur le long terme la sécurité d’Israël.
Le président français a ainsi souligné la nécessité d’une stabilisation durable de la région, intégrant la lutte contre le terrorisme comme un enjeu majeur pour assurer la paix et la sécurité.