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La Suisse et les États-Unis ont convenu d’accélérer leurs discussions concernant les droits de douane américains, a annoncé la présidente helvétique Karin Keller-Sutter à l’issue d’une rencontre avec des responsables américains de haut rang. Cette avancée pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations économiques entre les deux pays.
Accélération des négociations sur les droits de douane
Lors d’un point de presse, Karin Keller-Sutter a déclaré : « Le côté américain s’est engagé à accélérer le processus avec la Suisse ». Elle a qualifié la réunion de « très constructive et très amicale ». Toutefois, les représentants américains n’ont pas encore commenté publiquement cette rencontre.
Les deux parties s’étaient déjà rencontrées fin avril à Washington pour tenter de réduire les droits de douane menacés par les États-Unis, qui pourraient avoir un impact significatif sur plusieurs secteurs clés de l’économie suisse, notamment l’industrie et l’horlogerie.
Des enjeux économiques majeurs
Face à l’excédent commercial de la Suisse avec les États-Unis, ceux-ci avaient menacé d’imposer une taxe douanière pouvant atteindre 31 % sur les exportations suisses. Pour le moment, cette menace reste en suspens, avec une pause décidée sur ces droits de douane dits « réciproques ». Les produits suisses sont actuellement taxés à hauteur d’au moins 10 %, comme c’est le cas pour la plupart des autres pays dans le monde.
Karin Keller-Sutter a souligné l’aspect encourageant de cette accélération des négociations : « C’est encourageant qu’on nous dise qu’on accélère la procédure avec la Suisse, c’est déjà une bonne nouvelle ».
Prochaines étapes et perspectives
La présidente suisse a précisé que la Suisse soumettra une « déclaration d’intention » aux États-Unis. Une délégation helvétique pourrait se rendre à Washington dans un délai d’« une à deux semaines » afin de travailler sur les bases d’un accord de principe. Cependant, elle a averti qu’« il y a probablement beaucoup de questions qu’il faut clarifier ».
L’objectif est de trouver une solution « rapide », idéalement avant le 9 juillet, date jusqu’à laquelle la pause sur les droits de douane réciproques est en vigueur. Si aucun accord n’est trouvé d’ici là, des droits de douane plus élevés pourraient alors être appliqués. Néanmoins, tant que les discussions se poursuivent, ces tarifs majorés ne seront pas mis en place, a conclu Karin Keller-Sutter.