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USA-Chine : Trump voit un nouveau départ dans les négociations commerciales

by Sara
USA-Chine : Trump voit un nouveau départ dans les négociations commerciales
États-Unis, Chine, Suisse

Les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont récemment connu une évolution notable, marquée par des déclarations optimistes et des attentes de désescalade dans le conflit tarifaire qui pèse sur l’économie mondiale.

Trump ouvre la porte à des réductions de droits de douane et espère un nouveau départ

Un nouveau départ dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin

Les délégations commerciales des États-Unis et de la Chine ont clôturé dimanche à Genève une série de discussions sans parvenir à un accord final dans le cadre de la guerre commerciale en cours. Malgré l’absence d’entente, le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a qualifié la rencontre de productive, évoquant un « progrès substantiel » et annonçant que davantage de détails seraient communiqués ce lundi. Du côté chinois, aucune déclaration officielle n’a été délivrée après la fin des pourparlers, le vice-Premier ministre He Lifeng restant silencieux.

Auparavant, le président américain Donald Trump avait exprimé via sa plateforme Truth Social son optimisme quant à un possible déblocage. Il a qualifié les échanges de « redémarrage complet », mentionnant que de nombreux points avaient été abordés et plusieurs accords envisagés. La presse officielle chinoise Xinhua avait, dès la première journée de discussions samedi, insisté sur la nécessité pour Washington de revoir sa politique douanière, accusée d’avoir nui tant au système commercial mondial qu’à sa propre économie et à ses citoyens.

Les tensions tarifaires à l’origine de la crise commerciale

Depuis le début de l’année, les États-Unis ont imposé des droits de douane atteignant 145 % sur les importations chinoises de biens et services. Face à cela, la Chine a répliqué en établissant des taxes douanières à hauteur de 125 % sur les produits américains. Ces mesures ont déjà des répercussions visibles :

  • Les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 21 % en avril par rapport à la même période l’année précédente.
  • L’industrie chinoise a également enregistré un recul de sa production en avril.
  • De leur côté, les commerçants américains alertent sur des problèmes d’approvisionnement et une hausse des prix dans certains secteurs.

Notamment, vendredi dernier, Donald Trump a ouvert la porte à d’éventuelles réductions tarifaires, évoquant un abaissement possible des droits de douane à un niveau de 80 % sur sa plateforme, signe d’une volonté d’assouplir la tension commerciale.

La Suisse négocie une entente cadre avec les États-Unis

Parallèlement, la Suisse cherche à apaiser ses propres tensions commerciales avec Washington. Fin de semaine dernière, le secrétaire au Trésor américain Scott Bessent a rencontré à Genève les ministres suisses Karin Keller-Sutter (Finances) et Guy Parmelin (Économie). L’objectif principal : négocier la suppression du droit de douane punitif de 31 % que les États-Unis envisagent d’imposer aux importations suisses.

Keller-Sutter a indiqué lors d’une conférence de presse que la Suisse prévoyait d’envoyer dans les prochaines semaines une déclaration d’intention à Washington, espérant devenir le deuxième pays, après le Royaume-Uni, à conclure un accord de principe avec les États-Unis. Elle a également précisé que les entreprises suisses, notamment dans le secteur pharmaceutique, projettent d’investir environ 135 milliards d’euros à l’étranger dans les prochaines années, à condition que la sécurité juridique soit assurée.

Les points de friction subsistent

Outre l’excédent commercial suisse, les Américains reprochent notamment aux Suisses leurs tarifs élevés et les subventions agricoles, ainsi que des accusations de manipulation monétaire contre la Banque nationale suisse. Malgré ces différends, la ministre suisse s’est montrée confiante, soulignant que le fait que la Suisse ne soit pas membre de l’Union européenne pourrait faciliter un accord rapide.

Elle a d’ailleurs fait allusion, avec un sourire, à une certaine préférence des autorités américaines pour conclure d’abord avec des pays hors UE, ce qui pourrait compliquer les relations avec Bruxelles, principal partenaire commercial de la Suisse. Jusqu’à présent, Berne rejette toute coordination avec l’UE dans ce conflit tarifaire.

Un rôle de médiateur pour la Suisse

La Suisse espère aussi tirer avantage de son rôle d’hôte pour les discussions américano-chinoises. Le gouvernement helvétique a activement proposé son aide pour faciliter un dialogue entre les deux puissances, via des échanges téléphoniques entre Keller-Sutter et Donald Trump en avril, puis lors du Forum du FMI à Washington, ainsi que par une visite du ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis à Pékin.

Ce rôle de médiateur est un succès pour la Suisse, dont les « bons offices » étaient peu sollicités ces derniers temps. Sur la scène internationale, ce sont plutôt des pays du Golfe ou la Turquie qui ont récemment joué ce rôle. Dernièrement, Keller-Sutter et Parmelin ont également rencontré brièvement le vice-Premier ministre chinois He Lifeng pour discuter de l’extension de l’accord de libre-échange sino-suisse signé en 2014. Selon les médias d’État chinois, He Lifeng a réaffirmé son engagement en faveur du libre-échange et de marchés ouverts.

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source:https://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/usa-und-china-trump-sieht-neustart-ergebnisse-noch-offen-110470065.html

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