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Le président ukrainien a dénoncé lundi soir le silence de Moscou suite à la demande de cessez-le-feu de 30 jours, formulée par Kiev et ses alliés. Malgré cet appel, l’Ukraine accuse la Russie de poursuivre ses attaques, avec notamment un assaut impliquant plus de 100 drones.
Un silence russe suspect et des attaques persistantes
Le 12 mai, alors que le cessez-le-feu de 30 jours devait entrer en vigueur, Kiev a vivement critiqué l’absence de réponse de Moscou. Volodymyr Zelensky a exprimé son étonnement face à ce « silence très étrange », soulignant que la Russie continue ses bombardements et assauts malgré la proposition de trêve.
Dans son allocution quotidienne, le président ukrainien a indiqué que Moscou n’avait pas répondu à la proposition d’une réunion directe. Il a aussi annoncé avoir échangé avec le président turc Recep Tayyip Erdogan au sujet d’un sommet prévu mercredi en Turquie, destiné à négocier un accord de cessez-le-feu.
Les combats se poursuivent sur le front ukrainien
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a confirmé que la Russie « ignore complètement » la proposition de cessez-le-feu. Il a partagé des informations sur la poursuite des combats avec ses partenaires européens et le secrétaire d’État américain Marco Rubio.
Selon l’armée ukrainienne, 69 affrontements ont eu lieu depuis minuit le long de la ligne de front, une intensité comparable à une journée sans cessez-le-feu. Viktor Trehoubov, porte-parole de l’armée sur le front oriental, a confirmé que les combats restent intenses.
Dans la nuit de dimanche à lundi, la Russie a lancé 108 attaques par drones, ciblant notamment les régions de Kharkiv et Soumy. Un drone russe a même frappé un train de marchandises dans l’est de l’Ukraine, selon la compagnie ferroviaire nationale ukrainienne.
Pression diplomatique et menace de nouvelles sanctions
Lors d’une conférence de presse à Berlin, un porte-parole du gouvernement allemand a souligné que « le temps presse ». Il a averti que si le cessez-le-feu n’était pas effectif dans les 12 heures, l’Union européenne préparerait de nouvelles sanctions contre Moscou.
Les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk, ont récemment soutenu à Kiev le plan américain d’un cessez-le-feu de 30 jours, tout en menaçant la Russie de sanctions supplémentaires ciblant les secteurs bancaire, énergétique et la banque centrale russe.
Pourparlers et perspectives d’une réunion à Istanbul
Vladimir Poutine a qualifié les demandes de cessez-le-feu d’« ultimatums » mais a proposé des pourparlers directs avec l’Ukraine le jeudi suivant à Istanbul, en Turquie. Cette initiative a reçu le soutien de l’ancien président américain Donald Trump.
Volodymyr Zelensky a appelé à un cessez-le-feu complet dès lundi afin de créer les conditions favorables à ces négociations. Il s’est également dit prêt à rencontrer Vladimir Poutine à Istanbul.
Lors d’un événement à la Maison Blanche, Donald Trump a exprimé son optimisme en déclarant que « de bonnes choses peuvent sortir de cette réunion » et que la Russie pourrait accepter une trêve de 30 jours.
Le Kremlin a confirmé l’engagement de Vladimir Poutine à rechercher une paix durable à travers ces négociations, selon les propos de son porte-parole Dmitri Peskov.