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Une appellation trompeuse pour une maladie grave
Souvent désignée sous le nom évocateur de maladie du cerf-zombie, cette pathologie affecte les cervidés tels que les cerfs, wapitis et orignaux. Les symptômes observés incluent une salivation excessive, une désorientation, un regard vide ainsi qu’une absence de peur face à l’homme, ce qui a donné lieu à ce surnom inquiétant.
Cependant, il est préférable d’utiliser son nom scientifique : la maladie débilitante chronique (MDC). Il s’agit d’une maladie neurodégénérative contagieuse et mortelle, principalement présente aux États-Unis, au Canada, et également en Europe. Cette maladie représente un sérieux enjeu de santé animale et publique.
L’épidémiologiste Michael Osterholm alerte que cette appellation « banalise la situation », induisant en erreur en la faisant passer pour une menace fictive. Selon lui, la MDC est une problématique grave qui ne doit pas être sous-estimée.
Un risque latent pour la santé humaine
À ce jour, aucune transmission de la maladie débilitante chronique à l’homme n’a été confirmée. Toutefois, la recrudescence des cas chez les cervidés et la consommation de viande de gibier potentiellement contaminée suscitent une vigilance accrue parmi les scientifiques.
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) recommandent aux chasseurs d’éviter la consommation de viande provenant d’animaux infectés et les incitent à faire tester les animaux abattus dans les zones touchées. Pourtant, dans la pratique, ces recommandations sont souvent ignorées.
Des préparatifs insuffisants face à une menace possible
Un rapport publié en janvier 2025 souligne qu’une éventuelle transmission de la MDC à l’homme engendrerait une crise majeure à l’échelle nationale et mondiale. Les conséquences toucheraient l’approvisionnement alimentaire, l’économie, le commerce mondial ainsi que la santé publique.
Le rapport met en lumière l’absence totale de préparation des États-Unis à gérer une telle situation et l’absence de stratégie internationale pour prévenir la propagation de la maladie. Cette lacune est d’autant plus préoccupante que les restrictions budgétaires et certaines décisions politiques, comme le retrait américain de l’Organisation mondiale de la santé, compliquent la lutte contre ce type de zoonoses.